France : les ventes d’appareils de chauffage domestique au bois en 2005
Globalement, l’année 2005 a été marquée par une croissance importante du marché. Les volumes vendus ont progressé de 26,2 % (contre 3,3 % en 2004) pour atteindre un chiffre de 408 855 unités.
Les cheminées
La faible croissance observée en 2004 sur ce segment s’est interrompue en 2005 avec une progression des ventes de 14,2 %. On estime les volumes écoulés à 253 400 unités. Cependant, le niveau du marché n’est pas encore arrivé à des chiffres comparables à ceux de 1985 qui représentent encore la grande période de la filière.
Impact fort de la montée des prix des énergies fossiles. Un nombre important de consommateurs s’est dirigé vers des solutions renouvelables devant la crainte de voir les futures factures de chauffage devenir trop onéreuses. Les appareils d’entrée de gamme (notamment vendus en GSB) ont porté pour une large part la croissance du marché des foyers fermés et inserts.
Les poêles
Sur la période 2001-2004, la croissance du segment des poêles présentait un taux de croissance moyen de 8 %. L’année 2005 a introduit une rupture avec une croissance du secteur de 53,1 % (soit 127 075 unités vendues). Le niveau de 1985, qui avait vu l’installation de 144 900 unités, sera très probablement atteint en 2006.
Globalement, l’ensemble des technologies de poêle a connu des croissances de ventes significatives (entre 43,2 % et 79,7 %) mais on notera la progression des poêles scandinaves (25 195 unités 19,8 % de parts de marché en 2005 contre 16,9 % en 2004) qui consolident leur place sur le marché français en se démarquant des poêles classiques sur l’aspect rendement et l’esthétisme.
Les poêles à granulés connaissent un développement important de leurs ventes (79,5 % de en 2005) mais les volumes restent très faibles par rapport à ce qui existe dans d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Autriche (5 710 unités). Ces appareils se situent encore en France sur un marché de niche et la difficulté de s’approvisionner en granulés de bonne qualité (en termes d’humidité) et à des prix stables est l’un des principaux problèmes de la filière en France.
Les chaudières
2005 a vu une croissance particulièrement forte marquer le secteur des chaudières : 105,66 % de progression par rapport à 2004. Les volumes de ventes de 1985 ne sont pas encore atteints, mais si le rythme actuel est conservé, ce sera le cas dès 2006.
Les ventes de ce segment ont été impulsées à la fois par la mesure de crédit d’impôt mais également par la médiatisation forte des hausses de prix des énergies fossiles. De plus, le marché des chaudières bois (notamment les chaudières automatiques) a aussi profité d’aides mises en place par certains conseils régionaux. Les chaudières à tirage naturel ont enregistré une progression de 78,6 % en 2005 (pour 11 680 unités). Malgré sa forte croissance, ce type d’appareils a perdu des parts de marché qui sont allées vers son principal concurrent sur le plan technologique, la chaudière Turbo.
Les chaudières Turbo ont connu le pourcentage de croissance le plus fort avec 276,8 % en une année (les ventes sont passées de 870 à 3 280 unités). Malgré des prix de vente élevés, ce produit progresse fortement et pourrait, à l’avenir, “cannibaliser” les ventes de chaudières classiques.
La distribution
Les GSB représentent le premier canal en volume sur l’ensemble des ventes en 2005, spécialement pour les cheminées et poêles. On estime que 34 % des appareils vendus sur le marché français l’ont été à travers une grande enseigne de bricolage.
À l’exception des poêles et chaudières qui partagent le même principal canal de distribution, à chaque famille d’équipement peut être associé un type de réseaux de distribution (foyers et inserts : GSB, poêles et chaudières : installateurs multimarques, cuisinières : réseau exclusif).
Catégories d’achats
Sur le marché total 2005, on estime que 73 % des opérations ont été réalisées dans de l’habitat existant contre 27 % dans du neuf. Pour les foyers et inserts, le chiffre de 45 % d’opérations d’équipement dans de l’habitat existant résulte majoritairement de la transformation de foyers ouverts en installations énergétiquement plus efficaces.
Une R & D insuffisante
La R&D n’occupe pas la même place dans toutes les entreprises, avec une organisation plus ou moins formelle suivant les cas. Cependant, partout elle semble tournée essentiellement vers le développement des performances, en réponse aux exigences des consommateurs.
L’ensemble des constructeurs interrogés juge le développement d’activités de recherche et développement indispensable à la pérennité de leur entreprise mais ne lui accordent pas tous la même importance au sein de leur entreprise.
Le principal objet des efforts de R&D est l’amélioration du rendement des produits. Les constructeurs se sentent poussés dans cette voie par l’intérêt croissant des consommateurs pour la performance énergétique des appareils. Les activités de R&D apparaissent davantage tournées vers le développement des procédés ou des matériaux existants que vers la recherche de technologies innovantes.
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