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Nord Chézine, nouveau réseau de chaleur renouvelable pour Nantes Métropole

Une chaufferie d'appoint-secours au gaz de 18 MW sera implantée à Couëron, image Nantes Métropole

Pour compléter la production de chaleur renouvelable, une chaufferie d’appoint-secours au gaz de 18 MW sera implantée à Couëron, image Nantes Métropole

Nantes Métropole vient de choisir Idex pour construire et exploiter son nouveau réseau de chaleur renouvelable Nord Chézine. Cette opération est le fruit d’une Délégation de Service Public d’une durée de 20 années confiée au groupe Idex, qui exploite déjà trois réseaux de chaleur dans la région (Rezé, Sainte-Luce-sur-Loire et Saint-Jean-de-Boiseau). Elle participe aux objectifs volontaristes fixés par la métropole nantaise dans le cadre de sa transition énergétique et de son Plan Climat Territorial de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de relocalisation de la production d’énergie. Son raccordement au Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets, le CTVD situé à Couëron, va en effet permettre au réseau de chaleur urbain Nord Chézine d’être alimenté à terme par plus de 80% d’énergies renouvelables et de récupération. Idex va également déployer une solution intelligente afin de gérer de manière proactive la consommation et la performance énergétique du réseau et des abonnés.

Une forte contribution aux objectifs du Plan Climat Territorial de Nantes Métropole

Nantes Métropole a pour objectif de réduire de 30% ses émissions de CO2 par habitant d’ici 2020 par rapport aux émissions de 2003, 50% à l’horizon 2030 et 75% en 2050. Elle souhaite que, d’ici à 2020, 10% de ses logements (soit environ 30 000 logements) soit raccordés à un réseau de chaleur vertueux. Avec déjà deux réseaux de chaleur structurants sur le territoire (Bellevue et Centre Loire), Nord Chézine s’inscrit dans cette stratégie et contribuera fortement aux objectifs du Plan Climat Territorial. Ce nouveau réseau permettra en effet, dès 2021, de réduire les émissions locales de plus de 17 000 tonnes de CO2/an.

« Ce réseau, alimenté par près de 80 GWh/an de chaleur récupérée, s’inscrit dans une logique d’économie circulaire encouragée par la métropole nantaise. Il s’agit également d’amplifier la dynamique de production et de distribution de chaleur renouvelable locale à tarif maîtrisé pour le plus grand nombre. » précise Julie LAERNOES, Vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’empreinte écologique, de la transition énergétique, du climat, du développement durable

Un réseau de chaleur renouvelable à plus de 80%

Dès octobre 2019, après 24 mois de construction du réseau, ce seront environ 7400 logements, majoritairement des logements sociaux, et de nombreux équipements (groupe scolaires, bâtiments administratifs, foyers…) qui seront chauffés grâce à 84 % d’énergies renouvelables et de récupération. 80% de cette chaleur sera issue de la récupération d’énergie sur le CTVD, 4% de la biomasse, 5% d’une cogénération au gaz et 11% provenant de chaudières à gaz.

Une chaufferie d’appoint-secours de seulement 18 MW sera implantée à Couëron pour alimenter le réseau principal. Sept chaufferies déjà existantes seront utilisées en appoint-secours complémentaires du réseau (puissance cumulée de 31 MW). Enfin, la chaufferie biomasse du Bout des Landes (1,5 MW) fournira l’eau chaude sanitaire en période estivale.

A la clé pour Nantes Métropole : à l’horizon 2021, 32 km de réseau et 82 sous-stations pour délivrer, près de 90 000 MWh/an de chaleur à environ 9 500 logements et de nombreux équipements dans le secteur Nord-Ouest de Nantes (communes de Nantes, Saint-Herblain et Orvault).

Une solution de réseau intelligent

Enfin, pour ce réseau de chaleur, Idex propose une solution de pilotage utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui lui permet non seulement de gérer de manière proactive la consommation et la performance énergétique du réseau mais également, de donner à la collectivité et les abonnés un accès sécurisé à un portail en ligne présentant une interface conviviale, accessible et compréhensible par tous. Cette solution sera accompagnée par le déploiement d’une fibre optique « énergie » mise en place lors des travaux du réseau.

Le coût d’investissement pour la création des infrastructures de distribution et des ouvrages de production s’élève à 39 millions d’euros et sera co-financé par le Fonds Chaleur de l’Ademe.