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A Surgères et Melle, deux nouveaux producteurs de biométhane

Nouvelle AquitaineLa région Nouvelle Aquitaine vient de faire savoir que lors de sa commission permanente du 13 mars 2017, elle a apporté une aide financière à la réalisation de deux projets d’unités de méthanisation avec purification du biogaz en biométhane pour injection dans le réseau. L’unité de méthanisation à Surgères en Charente Maritime, portée par la SAS Aunis Biogaz, sera aidée par la Région à hauteur de près d’un million d’euros, tandis que celle de Melle dans les Deux-Sèvres, portée par la SAS Meth’Innov, sera aidée par à hauteur de 985 000 €.

Pour ces deux projets d’unités de méthanisation, la Région a joué un véritable rôle d’accompagnateur technique et financier auprès des maîtres d’ouvrage.

Ces projets, parmi la trentaine en gestation que compte la Nouvelle-Aquitaine, contribueront concrètement à l’objectif national de substitution de 10% du gaz naturel consommé actuellement, à l’horizon 2030.

Aunis Biogaz à Surgères en détails

Près de 40 000 tonnes par an de biomasse seront traitées (fumiers, lisiers, intercultures et issues de céréales) en provenance de 21 exploitations agricoles, 3 industries agro-alimentaires locales et 2 coopératives agricoles dans un rayon maximum de 15 km. Plus de 36 000 tonnes de digestat seront issues de la méthanisation pour amender et fertiliser les parcelles agricoles en substitution des engrais minéraux dans le cadre d’un plan d’épandage réglementé (3296 ha).

Un apport de 55 tonnes d’azote supplémentaires provenant de biomasses « externes » (déchets organiques des IAA, tontes de pelouses des collectivités, paille et cultures intermédiaires) permettra de substituer l’équivalent de 124 tonnes d’engrais minéraux ammo-nitrate. Sur ce dernier point, Aunis Biogaz a conclu un partenariat avec le syndicat mixte Cyclad qui assure le traitement des déchets ménagers sur tout le nord-est de la Charente-Maritime, et qui va permettre de valoriser les déchets de tonte des pelouses.

L’unité de méthanisation va permettre de produire 1 803 300 Nm3 par an de biométhane renouvelable, soit une énergie de 17 GWh PCI injectés, c’est-à-dire l’équivalent du chauffage de 2 484 maisons. Le gaz renouvelable sera vendu à un énergéticien dans le cadre d’un contrat de vente garantie sur 15 ans. Le biométhane injecté représentera 25% de la consommation en gaz de la zone de Surgères (50% en période estivale) desservie par le réseau GRDF (12 gros consommateurs dont la laiterie, et bien sûr les habitants, essentiellement pour le chauffage).

Cette nouvelle unité de méthanisation va permettre d’économiser 5 709 tonnes équivalent C02 par an par substitution du gaz fossile (soit l’équivalent des émissions évitées de 2 730 véhicules parcourant 15 000 km/an). Le projet permettra également la création de 4 emplois directs à temps plein.

Meth’Innov à Melle en détails

37 000 tonnes par an de biomasse (fumiers et lisiers, issues-poussières de céréales) seront traitées en provenance de 21 exploitations agricoles et de la coopérative CEA (pour les issues) dans un rayon maximum de 15 km. 34 000 tonnes par an de digestat seront issues de la méthanisation pour amender et fertiliser les parcelles agricoles en substitution des engrais minéraux dans le cadre d’un plan d’épandage règlementé.

L’unité de méthanisation va permettre de produire 1 609 888 Nm3 par an de biométhane renouvelable, soit une énergie de 15 GWh PCI injectés, c’est-à-dire l’équivalent du chauffage de 2 217 maisons. Le gaz renouvelable sera vendu à un énergéticien dans le cadre d’un contrat de vente garantie sur 15 ans. Le le biométhane sera consommé par les deux industriels voisins de l’éco pôle et par la population de Melle.

Cette unité de méthanisation permettra d’économiser 4 209 tonnes équivalent C02 par an (soit l’équivalent des émissions évitées de 2 014 véhicules parcourant 15 000 km/an). Le projet induira également la création de 4 emplois directs à temps plein.

Source : www.nouvelle-aquitaine.fr