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L’économie de la biomasse, un enjeu majeur pour la France

Paille et bois, des matières première de base pour la bioéconomie, photo Frédéric Douard

Paille et bois, des matières première de base pour la bioéconomie, photo Frédéric Douard

Stéphane Le Foll, ministre français de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, a présenté le 18 janvier 2017, en Conseil des ministres, une communication relative à la stratégie nationale sur la bioéconomie. Le Ministre a souligné l’importance de remettre cette économie de la photosynthèse et plus largement du vivant au coeur de notre économie. La bioéconomie est en effet fondée sur la production, la mobilisation accrue et la valorisation optimisée de la biomasse, en particulier végétale et permet d’utiliser au maximum une énergie abondante et renouvelable.

Selon cette communication, la priorité de la stratégie française doit porte à la fois sur :

  • une mobilisation accrue et durable de la biomasse, qui préserve les écosystèmes producteurs de matière première (respect de la biodiversité, des paysages, du taux de matière organique des sols),
  • une optimisation de l’utilisation de la biomasse ainsi produite pour garantir la capacité à répondre à des besoins alimentaires et non alimentaires.

Stéphane Le Foll a indiqué que le développement de ce modèle économique constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour la France et qu’il doit permettre au pays de passer d’une économie fondée sur des ressources fossiles à une économie fondée sur du carbone renouvelable, tout en respectant l’équilibre entre sécurité alimentaire et besoins non-alimentaires.

La bioéconomie est un secteur dans lequel la France a de nombreux atouts à faire valoir :

  • un potentiel important de biomasse, d’origine agricole, forestière, marine ou du recyclage ;
  • des débouchés pour cette production de biomasse, existants ou en développement : le chanvre peut par exemple est utilisé dans des bâtiments à empreinte carbone réduite, les fibres de lin sont utilisées dans des pièces de voiture afin de les alléger et de réduire leur consommation de carburant, le bois-énergie et le biogaz contribuent à réduire les importations de gaz et de fioul et la méthanisation permet aux agriculteurs de réduire leur dépendance aux engrais minéraux azotés d’origine industrielle.

Selon Stéphane Le Foll, cette vision partagée des enjeux de la bioéconomie sera complétée par un plan déclinant les actions concrètes à mettre en oeuvre. Dans cette optique, un comité stratégique réunissant pouvoirs publics, secteurs professionnels concernés et société civile va être installé. Cette enceinte dédiée permettra notamment de traiter les questions de normalisation et d’évolutions réglementaires ayant trait à la bioéconomie, mais également d’aborder les éventuels conflits d’usage et de communiquer auprès du grand public.

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