Le chauffage au bois, un bon moyen pour éviter les coupures de courant hivernales
Le 8 novembre 2016, RTE déclarait « la sécurité d’approvisionnement électrique de l’hiver 2016/2017 s’annonce plus délicate à assurer que lors des hivers précédents » et précisait que l’approvisionnement était « maîtrisé jusqu’à 3°C sous les températures de saison début décembre ». Face aux potentielles difficultés, RTE envisage ainsi de mettre en oeuvre des « solutions exceptionnelles » visant à contenir la demande électrique, et notamment de coupures momentanées et tournantes.
Dans l’édition 2016 du bilan prévisionnel, RTE rappelle : « A température de référence, la consommation liée au chauffage évolue peu d’un jour à l’autre, autour d’une valeur moyenne de 20 GW. A climat réel en revanche, la puissance appelée par le chauffage peut varier de 5 GW à 45 GW entre une journée froide et une journée douce en hiver ». Pour mémoire, le parc de production installé au 1er janvier 2016 s’élève à près de 130 GW.
Le chauffage au bois, une énergie sécurisante
Tout d’abord, il est utile de rappeler que le chauffage au bois domestique est souvent une énergie complémentaire dans les ménages. Selon des données issues d’enquête du CEREN, 80% des maisons individuelles utilisatrices de bois le font avec une autre énergie de chauffage.
On peut estimer la part des maisons chauffées à l’électricité et équipées d’un appareil de chauffage au bois à près de 50% (cette part est plus faible pour les maisons chauffées au fioul domestique : 40% environ).
On peut donc évaluer que :
- 3,5 millions de ménages chauffés à l’électricité sont équipés d’un appareil de chauffage au bois
- 4 millions de ménages chauffées avec une énergie fossile sont équipés d’un appareil de chauffage au bois
Ces taux d’équipements importants permettant de produire en moyenne 5 000 kWh/an pour la consommation domestique des ménages utilisateurs, on peut donc estimer que le chauffage au bois :
- Réduit la pointe de besoin électrique de 5 à 10 GW en période de grand froid
- Réduit les émissions carbonées liées au chauffage de quelques 5,6 millions de tonnes de CO2 en effaçant l’équivalent d’une production d’énergie à partir de produits pétroliers.
Le développement du chauffage domestique au bois performant est donc stratégique pour garantir la sécurité d’approvisionnement en chauffage et électricité et pour réduire des émissions de gaz à effet de serre.