Grand Paris Sud passe à la biomasse et aux déchets-énergie
L’un des objectifs d’alimenter le réseau avec un minimum de 60% d’énergies renouvelables (et à moyen terme 80%) est de pouvoir bénéficier d’une TVA réduite. Sur la facture de l’usager, la ligne R1 indiquant la consommation énergétique subit une TVA de 20%, alors que la ligne R2 sur l’abonnement est taxée à 5,5%. Avec plus de 50% d’énergies renouvelables, la TVA réduite s’applique sur l’intégralité de la facture. Les foyers verront leur facture diminuer de plus de 200 euros par an.
Le passage aux énergies renouvelables permet également de se déconnecter du cours des énergies fossiles ce qui permet d’anticiper une éventuelle hausse des tarifs du gaz.
Par ailleurs, pour diminuer les pertes thermiques du réseau, et faire ainsi aussi baisser la facture des abonnés, le réseau actuel, qui fonctionne avec de l’eau surchauffée, va passer en basse température pour permettre un meilleur rendement en production et en distribution, et donc un impact environnemental réduit.
Le Conseil communautaire veut aussi réduire la production de gaz à effet de serre avec près de 80% d’énergie renouvelable sur les 250 000 GWh utilisés. Ce sont ainsi près de 70 000 usagers impactés, 90 000 à terme, sur le 2e plus grand réseau de chaleur de l’Ile-de-France.
Des déchets et de la biomasse comme combustibles
Le raccordement au centre de tri de Vert le Grand qui réceptionne les déchets des conteneurs de collecte sélective, sera la principale source de chaleur basée sur les énergies renouvelables et de récupération. Produit des énergies renouvelables de type CSR (combustible solide de récupération), le principe est de récupérer la chaleur générée par des processus produisant déjà de la chaleur (incinération des déchets, salles informatiques type data center, ou réseaux d’eaux usés).
La chaufferie biomasse au Grand Parc de Bondoufle alimentera les différentes tranches de logements. Le réseau est développé au fur et à mesure de la construction du quartier. Les bâtiments seront reliés au réseau à compter de la 2e tranche avec une mise en service des ouvrages pour le 1er avril 2017. Le régime de température très bas permet de mettre en place des technologies de récupération de chaleur innovantes, notamment sur les fumées de la chaudière biomasse.