Une centrale de chauffage au bois en plein centre de Lausanne
Un mariage entre le moderne et l’ancien
De l’extérieur, rien ne laisse à supposer que le bâtiment Rue du Midi 1, situé en plein centre-ville de Lausanne et classé monument historique, recèle une petite centrale de chauffage au bois dans son sous-sol. Associée à une installation solaire thermique, une chaudière à pellets d’une puissance de 99 kW produit près de 200 MWh d’énergie par an, assurant le chauffage et la mise à disposition d’eau chaude sanitaire pour les cinq appartements et trois boutiques hébergés par le bâtiment. Le propriétaire, Stéphane Rousset, s’en réjouit à plus d’un titre : il a réussi à minimiser aussi bien les frais d’exploitation que l’impact sur l’environnement.
Fourniture de chaleur à 100% renouvelable
Stéphane a remplacé la chaudière au mazout par un chauffage moderne à granulés en 2008. Cette substitution s’est faite non pas parce qu’à 15 ans, la chaudière avait besoin d’être renouvelée, mais par la conviction d’un esprit de pionnier. Au moyen d’un accumulateur de 800 litres, la chaudière à granulés chauffe une surface totalisant plus de 1000 m2 durant l’hiver. Douze panneaux mesurant 24 m2 et montés sur la toiture sud du bâtiment produisent annuellement plus de 10 MWh pour l’eau chaude des cuisines et salles de bains. Cette eau est stockée dans deux ballons solaires d’un volume total de 1600 litres. Si ceux-ci devaient être insuffisamment remplis en raison d’une période de mauvais temps prolongée, un chauffe-eau d’environ 150 litres prend la relève. Il permet de chauffer l’eau sanitaire en passant par la chaudière à pellets si besoin est. Dans des conditions optimales, celle-ci est mise hors service entre mai et octobre.
Propre et favorable au climat
L’énergie renouvelable issue du soleil et du bois substitue chaque année un volume moyen de mazout s’élevant environ 20 000 litres, épargnant donc à l’environnement plus de 50 tonnes de CO2 environ par an. Les valeurs d’émission (poussières fines, CO et NOx), mesurées par le service cantonal de la protection de l’air, sont nettement inférieures aux valeurs limites d’émission de l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair), récemment renforcées par la Confédération.
Source : www.energie-bois.ch