Les chiffres du bois-énergie en Suisse de 1990 à 2013
Les statistiques de l’énergie du bois en Suisse portent sur tous les chauffages fonctionnant avec du bois-combustible et recensent leurs données de consommation. Depuis 2005, elles sont établies à l’aide d’un modèle régulièrement mis à jour et sont annuellement harmonisées avec les dernières perspectives énergétiques de la Confédération. En 2014, les données ont été recalculées de nouveau rétroactivement pour permettre d’effectuer des évaluations jusqu’en 1990. Elles tiennent désormais compte des séries de données actualisées provenant de la base de données des chauffages automatiques (> 50 kW) et des corrections concernant les relevés des chaufferies et moteurs aux déchets renouvelables.
En 2013, le nombre d’installations de chauffage a baissé par rapport à l’année précédente avec quelque 5700 installations de moins, ce qui correspond à un recul de 0,9%. Cette évolution est notamment due à la diminution du nombre de chauffages individuels et de chauffages d’immeubles, plus particulièrement de cheminées, de poêles, de cuisinières à bois, de chaudières à bûches (< 50 kW) et de chauffages centraux. Comme les ventes de nouvelles chaudières de ces catégories n’ont pas pu compenser le nombre des installations qui ont dû être remplacées, le nombre d’unités a diminué. A l’heure actuelle, on compte quelque 614 000 installations, toutes catégories confondues, soit environ 11,4% de moins qu’en 1990.
En 2013, la puissance installée a baissé de 66 MW (-0,6%) par rapport à 2012. Cette diminution est surtout causée par la diminution de la puissance installée des chauffages d’immeuble d’environ 141 MW (-6,5%) ; Contrairement à l’année précédente les chauffages individuels affichent à nouveau une hausse légère de la puissance installée de 5 MW (+0,1%). La plus forte progression en valeur absolue, avec 78 MW (+3,8%) de plus que l’année précédente, a été enregistrée par les chauffages automatiques d’une puissance supérieure à 50 kW. Globalement, la puissance installée des chauffages de toutes les catégories confondues à l’exception des usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM), est aujourd’hui inférieure de 16,8%, soit de 2,1 GW, à celle de 1990. Actuellement, la puissance installée de l’ensemble de ces installations atteint juste 10,4 GW.
Avec 3471 degrés-jours, l’année 2013 a été nettement plus froide que la précédente (3281 degrés-jours). On a ainsi observé une hausse importante (+9,2%) des ventes effectives d’énergie finale (consommation brute de bois, UIOM comprises) par rapport aux besoins énergétiques finaux (+3,5%) avec correction climatique. Pour 2013, les ventes de bois effectives s’élèvent à 4,96 millions de m3 au total (UIOM comprises), ce qui correspond à des ventes d’énergie finale (consommation brute de bois) de 13,1 TWh (47,4 PJ), respectivement de 4,55 millions de m3 (12 TWh ou 43.5 PJ) sans compter les UIOM.
En 2013, la production d’énergie utile issue de bois, calculée avec correction climatique, était d’environ 8,39 TWh ou 30,3 PJ (UIOM comprises), soit une hausse de 3,4 TWh ou 12,3 PJ (68%) par rapport à 1990. En 2013 la production d’énergie utile a augmenté de 4,1% (+0,33 TWh ou 1,2 PJ). Si on ne tient pas compte des UIOM, la production d’énergie utile calculée avec correction climatique est d’environ 7,72 TWh (28,6 PJ) pour 2013.En 2013, les ventes de bois avec correction climatique se sont élevées à 4,86 millions de m3 (19,19 TWh ou 46,4 PJ), ce qui correspond à une hausse de 4,1 TWh (14,8 PJ) ou d’environ 46,6% par rapport à 1990. En 2013, les ventes de bois ont augmenté de 3,5% soit 0,44 TWh (1,6 PJ). Si on exclut les UIOM, on obtient 4,44 millions de m3 (Soit 11,8 TWh ou 42,6 PJ) avec correction climatique. Actuellement, ce bois se répartit comme suit : 61% de bois de forêt, 18% de résidus de bois, 9% de granulés et 12% de bois de récupération.
La part de la production d’électricité par rapport à la production globale d’énergie utile demeure faible avec 5.3% (0,44 TWh ou 1,62 PJ). Une grande partie de la production de courant électrique (env. 38 %) continue de provenir de la combustion de bois de récupération dans les UIOM. En 2012, la production d’électricité a augmenté de 10.4% par rapport à l’année précédente (0,03 TWh ou 0,12 PJ). Cette évolution peut notamment être ramenée à l’augmentation de la production d’électricité des installations de couplage chaleur-force (cogénération chaleur-électricité) au bois.
>> Pour en savoir plus, télécharger le document de traitement des donnés, évaluation et interprétation, 75 pages en allemand, avec images et tableau annexés, BFE, Basler & Hofmann, septembre 2013.