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Allemagne : injection de biogaz dans le réseau de gaz naturel

Digesteurs de l’Ecopark de Hartberg, photo Rhônalpénergie-Envionnement

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62471.htm

L’injection de biogaz dans le réseau de gaz naturel (IBG) est considérée comme une option attractive de l’utilisation énergétique de la biomasse. Le rapport du projet « injection de biogaz » [1] soutenu par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) montre le potentiel effectif de l’injection de biogaz en Allemagne dans la lutte contre le changement climatique ainsi que les frontières techniques, juridiques et économiques liées à la production, au traitement, à l’injection et à la distribution du biogaz sur le réseau électrique de gaz naturel.

Grâce à un traitement approprié, le biogaz peut être injecté dans toutes les installations de gaz naturel, comme les installations de cogénération stationnaires, stations-services de carburants ou applications domestiques. Ceci permet de découpler l’offre de biomasse de la demande en énergie et d’exploiter durablement une plus grande partie de son potentiel.

Afin d’évaluer de façon plus réaliste le potentiel de lutte contre le changement climatique de l’IBG et d’en déduire des mesures pour l’activation de ce potentiel, une base de données géographique (SIG) a été développée dans le cadre du projet commandé par le BMBF [2]. A l’aide de cette application SIG, un bilan a été dressé des émissions de gaz à effet de serre (GES), des potentiels de biomasse réellement disponibles et des coûts de leur valorisation dans les installations. Par ailleurs, il a été possible d’en déduire des estimations concernant le potentiel de réduction de GES, le potentiel du biogaz, le besoin d’investissements nécessaire ainsi que des scénarios pour le développement d’une stratégie à long terme pour le biométhane.

En ce qui concerne l’Allemagne, les auteurs de l’étude sont partis d’un potentiel d’injection du biogaz théorique de 2,1 milliards de mètres cubes en 2010 et ont chiffré le potentiel de réduction de GES annuel entre 4 et 15 millions de tonnes d’équivalent CO2 selon la voie d’exploitation. S’il est possible de viabiliser le potentiel du fumier de ferme comme substrat pour les installations de biogaz, la quantité de biogaz productible en 2020 pourrait augmenter à 3,9 milliards de mètres cubes et la réduction de GES pourrait atteindre entre 6 et 17 millions de tonnes d’équivalent CO2.

Les auteurs concluent qu’une planification minutieuse et détaillée permettrait de surmonter les frontières infrastructurelles liées à la valorisation du potentiel en biogaz de l’Allemagne.

[2] Partenaires ayant participé à l’étude : Institut Fraunhofer des techniques de l’environnement, de la sécurité et de l’énergie UMSICHT, Oberhausen (coordination de projet) ; Alta4 Geoinformatik AG, Trier ; Université de la Ruhr à Bochum ; Institut des droits minier et énergétique, Bochum ; E.ON Ruhrgas AG, Essen ; Université de Magdeburg ; FB Wasserwirtschaft, Madgeburg ; Institut d’énergétique et d’environnement, Leipzig ; Institut Wuppertal sur le climat, environnement et énergie, Wuppertal

Origine : BE Allemagne numéro 473 (3/03/2010) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62471.htm