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Eurobioref démarre à Lille : 4 ans de recherche vers les bioraffineries

Le projet EuroBioRef* coordonné par le CNRS, vient de débuter au 1er mars 2010 pour une durée de 4 ans. Celui-ci bénéficie d’un financement de 23 Millions d’euros alloués par le 7ème Programme Cadre de l’Europe.

* : European Multilevel Integrated Biorefinery Design for Sustainable Biomass Processing’ = Elaboration d’une Bio-Raffinerie Européenne Intégrée à tous les Niveaux pour un Traitement Durable de la Biomasse.

EuroBioRef se propose de traiter toute la chaîne de transformation de la biomasse, depuis les cultures jusqu’aux produits finaux au stade commercial. Il implique 28 partenaires de 14 pays dans un effort collaboratif majeur.

‘EuroBioRef va créer un lien solide entre le monde agricole et l’industrie chimique. Il intègre toute la chaîne des bio-ressources dans une approche flexible et commercialement viable pour générer une bio-économie durable en Europe.
L’Europe, forte d’une attractivité accrue, sera ainsi en mesure de rivaliser au niveau mondial avec les principaux acteurs du secteur, en proposant de nouvelles technologies innovantes. Ce projet constitue par ailleurs une excellente opportunité de créer de nouveaux partenariats équitables entre l’Europe et les pays tropicaux dans un domaine de technologies avancées. En outre, ce concept va aussi promouvoir le développement durable de l’agriculture dans ces pays’ commente le coordinateur du projet, le Prof. Franck Dumeignil, UCCS, USTL, France.

Description Globale du Projet

Le développement et la mise en oeuvre des procédés de bio-raffinerie constituent les< fondements majeurs de l’établissement d’une économie durable basée sur les bioressources.
Dans le projet EuroBioRef, nous allons développer un nouveau concept de bio-raffinerie intégrée et diversifiée, multi-bio-ressources (non-alimentaires), multiprocédés (chimiques, biochimiques, thermochimiques) et multi-produits (kérosènes et produits chimiques). De plus, ce projet s’efforce de rassembler des actions d’ordinaire fragmentées au niveau de la filière biomasse en promouvant un plus grand effort de networking, de coordination et de coopération entre une grande variété d’acteurs.

L’établissement de nouvelles synergies, l’optimisation des méthodologies, ainsi que la maîtrise des coûts seront concrétisés grâce à l’implication croisée des acteurs de la filière à tous les niveaux : Industrie chimique et biochimique (grandes entreprises et PMEs), tissu académique/universitaire, organisations Européennes… Ceci permettra la conduite de travaux de recherche, de test, d’optimisation et de démonstration de procédés de très grande envergure pour la production d’un grand nombre de produits, au sein d’un nouveau concept flexible et modulaire, adapté aussi bien aux unités de production de grande capacité qu’aux unités de production de relativement faible capacité, facilitant ainsi une installation dans les diverses régions de l’Europe.

L’efficacité globale de cette approche va clairement surpasser celle des routes actuellement établies et va permettre la production de kérozènes et de produits chimiques de manière flexible et optimisée. Le potentiel de toutes les fractions issues des divers types de biomasse, incluant les nombreux composés intermédiaires, sera exploité. L’un des objectifs est aussi un accroissement de la rentabilité de 30 % grâce à la conception de réactions et de techniques de séparation plus efficaces, à une réduction des investissements en capitaux, à une plus grande flexibilité au niveau de la gestion et l’utilisation de la matière première et des installations, à la réduction du temps de production ainsi qu’à une optimisation de la charpente logistique. En outre, nous sommes en mesure de réaliser une réduction du coût énergétique de 30 % tout en s’affranchissant de la production de déchets. Enfin, une utilisation raisonnée et parcimonieuse des ressources nous permettra une réduction d’au moins 10 % de la quantité de matière première nécessaire.

Le concept EuroBioRef concrétise ainsi l’intégration transversale d’un système complet depuis les matières premières jusqu’aux produits. Il s’adapte aux conditions régionales, en s’intégrant dans les infrastructures établies, ce qui permet de limiter le risque au niveau des investissements. L’approche flexible permet d’étendre le périmètre d’installation des bio-raffineries à tout le territoire Européen, et offre de larges opportunités d’exportation de technologies de bio-raffineries ‘clefs en mains’ à des marchés plus locaux ainsi qu’à des emplacements stratégiques au niveau des ressources disponibles.

L’impact de ce projet en termes de bénéfices environnementaux, sociaux et économiques sera très important et pourrait donner un sérieux avantage à la bioindustrie en Europe. L’évaluation techno-économique de l’ensemble de la bio-raffinerie intégrée sera réalisée. Des études d’évaluation de cycle de vie environnemental seront effectuées conformément aux recommandations du manuel du Système International de Données de Référence (‘ILCD’ = International Reference Life Cycle Data System) et les données d’Impact du Cycle de Vie (‘LCI’ = Life Cycle Impact) générées seront mises à disposition via le Réseau de Données de l’ILCD. L’angle de la durabilité sociale sera abordé selon les directives récemment édictées par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dans le domaine de l’évaluation du cycle de vie social des produits. Ceci permettra, moyennant les modifications nécessaires qui se dégageront des résultats, d’atteindre au final les spécifications requises afin de satisfaire les critères de tous les types d’analyses qui auront été testées sur les diverses chaînes de bio-raffineries envisagées.

Contacts :
Franck Dumeignil, Coordinateur du Projet
Unité de Catalyse et de Chimie du Solide – UMR CNRS 8181
Université Lille 1 Sciences et Technologies
59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France
Mél : franck.dumeignil@univ-lille1.fr

Partenaires :
1. CNRS (UMR 8181, UMR 5256, UMR 6509), France
2. ARKEMA FRANCE SA, France
3. Borregaard Ind. Ltd., Norvège
4. NOVOZYMES A/S, Danemark
5. METabolic Explorer S.A., France
6. CENTER FOR RENEWABLE ENERGY SOURCES, Grèce
7. HALDOR TOPSØE A/S, Danemark
8. CERTH/ISFTA, Centre for Research & Technology Hellas / Institute for Solid Fuels Technology & Applications, Grèce
9. Process Design Center GmbH, Allemagne
10. QUANTIS, Suisse
11. European Biomass Industry Association, Belgique
12. Danish Technological Institute, Centre for Renewable Energy and Transport, Danemark
13. TECHNISCHE UNIVERSITÄT DORTMUND, Allemagne
14. MERCK KGaA, Allemagne
15. Faculdade de Engenharia da Universidade do Porto, Portugal
16. RWTH Aachen, Allemagne
17. CIRCC, University of Bari, Italie
18. WSK « PZL-Rzeszow » S.A, Pologne
19. Ośrodek Badawczo-Rozwojowy Przemysłu Rafineryjnego Spółka Akcyjna, Pologne
20. SINTEF Materials and Chemistry, Norvège
21. Société Agricole de Befandriana-Sud & Partners Sarl, Madagascar
22. UMICORE, AG & Co KG, Allemagne
23. Nykomb Synergetics AB, Suède
24. Alma Consulting Group, France
25. Orgachim JSC, Bulgarie
26. Imperial College of Science, UK
27. Novance, France
28. University of Warmia and Mazury in Olsztyn, Pologne