Lien de bannissement

Couvrir les tas de biomasse en forêt pour améliorer leur qualité énergétique

La société Walki basée en Finlande commercialise une bâche en papier pour la protection des stock de bois-énergie qui séjournent en forêt en attendant d’être déchiquetés. Cette pratique, qui existe dans les pays nordiques depuis des décennies, protège le futur combustible de la pluie, de la neige et de la formation de blocs de glace. Cette protection peut réduire de 18% l’humidité du bois au moment de la consommation, par rapport à un tas non bâché. Durant l’année, les précipitations sont supérieures à la capacité d’évaporation de l’eau du bois, donc il est essentiel de protéger les produits pour leur conserver le maximum de contenu énergétique.

Le Walki®Biomass Cover offre  les avantages suivants :

  • Facile à poser avec le même équipement qui collecte le bois (grue),
  • Peut être livré dans des largeurs de 4 ou 6 mètres,
  • Peut être imprimé pour identifier le propriétaire ou donner des instructions pour l’utilisation
  • Fabriqué à partir de fibres de bois, il peut être broyé et brûlés dans le combustible

Parallèlement autour de ce produit, Walki a mis en place des bonnes pratiques nommées OBEY (Acronyme de Optimise the BioEnergy Yield = Optimiser le rendement de la bioénergie), ayant pour but de garantir le meilleur rendement énergétique possible de la biomasse utilisée pour la production d’énergie. Ces bonnes pratiques sont nécessaires afin d’assurer que les étapes successives de la chaîne de production soient coordonnées en vue d’optimiser l’exploitation forestière et le rendement énergétique.

Les bonnes pratiques OBEY 

UNE EXPLOITATION FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
Le bois nécessaire pour produire de l’énergie provient de deux sources principales : d’abord, des résidus de coupe, c’est-à-dire les parties de l’arbre qui restent après que les troncs destinés à l’industrie du papier et aux scieries aient été enlevés ; ensuite, des coupes d’éclaircie pour laisser davantage d’espace pour la croissance d’espèces à plus haute valeur ajoutée. Dans les deux cas, le bois doit être exploité d’une façon plus ‘pointue’ que la normale. A cette fin, des modifications doivent être apportées aux méthodes de travail, au processus de gestion du travail et à la formation.

UN SÉCHAGE FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
Avant d’être récoltés, tant les résidus de coupe que le bois d’éclairci doivent rester sur le site de coupe pendant trois à quatre semaines, en fonction des conditions météorologiques. Cette période d’attente se justifie pour deux raisons : premièrement, pour permettre au bois de sécher naturellement, grâce à l’énergie solaire, gratuite et écologique, qui assure un séchage bien plus efficace lorsque le bois n’est pas encore empilé. Deuxièmement, les substances minérales nutritives qui permettent la croissance de la forêt se trouvent principalement dans les aiguilles et les petites branches qui se détacheront pendant la phase de séchage.

UN EMPILEMENT FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
Le bois doit être empilé dans un endroit qui soit accessible aux équipements de déchiquetage et de transport. Chaque fois que cela est possible, les billots seront empilés à des endroits où le soleil et les vents dominants accéléreront le processus de séchage. Il faut donc tenir compte pour ce faire des points cardinaux et du terrain. Ce dernier point permet d’augmenter la teneur en biomasse sèche du bois jusqu’à 5 pour cent.

Amarrage de la bâche de couverture Walki Group Oy

UNE PROTECTION FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
Le bois empilé doit être protégé par une couverture empêchant que la pluie ne puisse mouiller le bois déjà séché par le soleil. Il est également important d’éviter que la neige ou la glace ne pénètrent dans les piles de bois, car cela rendrait plus difficile le travail de déchiquetage du bois et réduirait le rendement énergétique. La couverture utilisée doit pouvoir être déchiquetée et brûlée avec le bois. Elle doit en outre être fabriquée à partir d’une matière première renouvelable, faute de quoi les plaquettes ne peuvent pas être considérées comme 100 pour cent renouvelables.

UN DÉCHIQUETAGE FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
Le bois doit être déchiqueté le plus près possible du lieu d’empilage afin de réduire au maximum le volume de bois à transporter, réduisant d’autant la quantité d’énergie nécessaire pour son transport. Le bois à déchiqueter doit également être le plus sec possible, car une biomasse humide pourrissant en tas peut perdre jusqu’à 2-3% de son rendement énergétique par mois. Un pourrissement rapide augmente également le risque de combustion accidentelle. Mais surtout, le pourrissement dégage une telle quantité de méthane que les effets positifs de la bioénergie sur l’environnement s’en trouvent largement réduits.

UN TRANSPORT FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
Le séchage, la protection et le déchiquetage du bois n’ont pas seulement pour but d’améliorer la qualité de la biomasse, mais également d’optimiser le transport. Le bois sec est plus léger et donc moins cher à transporter. L’eau contenu dans le bois humide peut faire augmenter le poids du chargement à un niveau dépassant les limites autorisées. En outre, il est évident que le déchiquetage du bois réduit le volume à transporter. Ceci se traduit par une réduction d’énergie et des équipements de transport nécessaires. Des chargements plus légers et plus compacts réduisent également les contraintes imposées au terrain et aux routes.

UNE UTILISATION FAVORISANT LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
La bioénergie forestière doit être utilisée le plus près possible du site d’abattage afin de minimiser les distances de transport et d’en préserver l’avantage compétitif. Une utilisation locale du bois est également favorable du point de vue de la décentralisation de la production d’énergie et de l’augmentation de ses impacts positifs d’un point de vue économique et du point de vue de l’emploi.

DAVANTAGE DE VALEUR POUR LE RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
En appliquant les mesures décrites ci-dessus, il est possible d’augmenter de 5 à 15 pour cent la quantité d’énergie tirée de la biomasse, ce qui est une augmentation considérable. Le coût de génération d’un kilowattheure à l’aide de bois en sera donc considérablement réduit ; l’énergie renouvelable devient ainsi une alternative plus compétitive, dont l’utilisation devient plus séduisante aux yeux des consommateurs. Mais surtout, cela signifie que de grandes quantités d’énergie fossile peuvent être remplacées par de l’énergie renouvelable, et ceci simplement en améliorant les méthodes d’exploitation de la biomasse utilisée pour la production de l’énergie.

Pour en savoir plus : 

https://www.youtube.com/watch?v=GxswO1H6EoY?feature=player_detailpage