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Le monde, la France en tête, doit basculer enfin vers les renouvelables

Agriculture, bois et éolienne du Levezou, photo Frédéric Douard

A l’occasion du déplacement de François Hollande à Abu Dhabi pour le « World Future Energy Summit » ce 15 janvier 2013, la Fondation Nicolas Hulot et le CLER, Réseau pour la transition énergétique, rappellent que le développement massif des énergies renouvelables est un choix aux multiples bénéfices. Les deux organisations souhaitent que la France donne l’exemple et contribue au déploiement à très grande échelle des renouvelables.

Les énergies renouvelables locales pourraient devenir la principale source d’énergie mondiale en 2050

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat a montré en 2011 que la quasi-totalité du potentiel des énergies renouvelables (97 %) était encore inexploité. Ces experts ont démontré que, avec un engagement fort des gouvernements, 77 % des besoins énergétiques mondiaux pourraient être assurés par des énergies renouvelables d’ici 2050, contre moins de 15 % aujourd’hui. L’avenir énergétique mondial n’est pas l’augmentation des capacités dans le charbon, les gaz de schiste ou le nucléaire, mais le déploiement des renouvelables, conjointement avec la sobriété et l’efficacité énergétique. Les travaux de l’IRENA (agence internationale des énergies renouvelables) confirment que, partout dans le monde, les baisses spectaculaires des coûts de ces nouvelles énergies les rendent compétitives. Les gains en termes de développement local, d’emplois, de sécurité d’approvisionnement sont aussi largement démontrés.

Pour atteindre 23 % de renouvelables en 2020, la France doit impérativement accélérer le rythme de développement de toutes les filières

La France produit 13 % de son énergie à partir de sources renouvelables. Le rythme actuel de développement ne permettra pas d’atteindre l’objectif européen fixé dans le cadre du 3 x 20, soit 23 % d’énergies renouvelables en 2020. Seul un bouquet ambitieux de l’ensemble des énergies renouvelables permettra de relever ce défi. Les récentes annonces sur le doublement des objectifs annuels pour le photovoltaïque et le lancement d’un nouvel appel d’offres pour l’éolien en mer vont toutes deux dans le bon sens, mais sont loin d’être suffisantes pour atteindre l’objectif en 2020. Outre la mise en place d’un véritable « plan photovoltaïque » associant l’industrie, le gouvernement doit, en étroite collaboration avec les collectivités locales, relancer sans attendre l’éolien terrestre et organiser les filières de bois-énergie, qui constituent les deux principaux potentiels de développement d’ici 2020, sans oublier le biogaz, le solaire thermique, la géothermie, l’hydraulique qui, chacun à leur manière permettent de valoriser l’énergie des territoires.