Valoriser les sous-produits de la production de biodiesel
Un article Green & Vert du 29 octobre 2012
Deux entreprises, une brésilienne et une canadienne, étudient des processus innovants afin de recycler des résidus de production de biodiesel pour les utiliser dans l’industrie de matériels électriques.
Les recherches ont été réalisées grâce à un accord entre l’Université brésilienne FAPESP et ISTPC Canada (International Science and Technology Partnerships Canada Inc).
Les principaux objectifs du projet sont de mettre en place des processus de recyclage de résidus issus de la production de biodiesel, d’utiliser le glycérol brut comme plastifiant dans l’industrie du papier et obtenir des composés d’amidons thermoplastiques avec du PVC recyclé. Ces derniers permettront de fabriquer des moules à injection pour matériel électrique et des emballages jetables pour l’alimentation.
Des moyens multiples de recyler pour l’industrie
Selon Carlos Correa, de l’entreprise brésilienne Plasmacro, la croissance de la production de biodiesel – qui est passée de 404 000 m3 en 2007 à 2,7 millions de m3 en 2011 – a augmenté la quantité de glycérol résiduel, et, ainsi, les perspectives de son utilisation dans l’industrie.
Au-delà des traditionnelles applications dans les emballages de médicaments, les adoucissants de fibres textiles, la fabrication de nitroglycérine, de nouvelles applications sont possibles. C’est le cas de la production de ration animale, de propène pour plastiques, d’additifs antigel pour radiateurs de voitures, entre autres.
La société canadienne Casco effectue des recherches pour fabriquer de l’amidon biologiquement modifié. D’après le chef du projet, André Leclerc, l’entreprise souhaite se positionner sur une nouvelle niche de marché afin de diversifier sa production.
“Pour cela, Casco souhaite obtenir des composés avec les proportions idéales de sous produits de biodiesel, qui, mélangés à d’autres composants, permettent d’obtenir des produits finaux de bonne apparence, homogénéité, absorption d’humidité, déformation, stabilité physique et compétitivité de coût”, affirme Leclerc.
L’autre objectif est d’amplifier l’usage de glycérol brut dans les composés en PVC et autres thermoplastiques. La capacité globale actuelle de production de PVC est d’environ 47,5 millions de tonnes métriques par an et devrait passer à 59,1 en 2020 au Brésil. “Seule la société Braskem produit plus de 1 million de tonnes de résine de PVC par an au Brésil et le secteur de la construction consomme 75% de la production de tout le PVC du pays” affirme Leclerc.
Parmi les applications, beaucoup concernent les dispositifs électriques requis par la nouvelle réglementation brésilienne du secteur.
Source : Green & Vert le 29 octobre 2012