Manoeuvres vertes pour le secteur aérien chinois
Un article Green & Vert du 5 septembre 2012
Le gouvernement chinois va fortement aider les compagnies aériennes dans leurs travaux pour moins polluer. Cette annonce importante suit la signature d’un contrat entre COMAC et Boeing pour développer les biocarburants.
Alors que la bataille continue à propos de la taxe carbone européenne imposée aux compagnies étrangères, la Chine semble décidée à avancer dans la limitation des émissions dues au secteur aérien. Un fonds jusque là consacré à la construction de nouveaux aéroports va être désormais affecté au développement des technologies propres. Depuis 1995, une taxe est collectée sur chaque voyage aérien national ou international. Cette taxe qui alimente le ‘fonds de construction aéroportuaire’ devait être éliminée en 2005, année au cours de laquelle elle a été prolongée jusqu’à 2012. L’infrastructure étant désormais progressivement arrivée à un niveau acceptable, les ressources de ce fonds dont l’existence a été à nouveau prolongée vont être consacrées à d’autres chantiers, premièrement donc à celui de la réduction des émissions polluantes.
Les compagnies qui développement des technologies propres pourront financer jusqu’à 60% du coût de ces projets par l’intermédiaire du fonds issu de la taxe aéroportuaire. De quoi donner un véritable coup de pouce qui pourrait faire basculer toute une industrie vers des pratiques plus responsables.
Cette information importante suit de près une annonce de coopération doublement positive. La Chine se débat depuis des années avec un problème sanitaire local : celui des huiles usagées. Beaucoup de petits restaurants revendent les restes de cuisine qui sont retraités en huile de récupération à nouveau vendue aux restaurants bon marché. L’huile bouillie et rebouillie contient de nombreuses matières cancérigènes, d’où l’inquiétude. Là encore, l’industrie aérienne pourrait participer à la résolution du problème. Boeing a annoncé avoir signé un contrat de coopération avec le constructeur local, COMAC, pour développer des technologies de transformation des huiles usagées en biocarburants. Des travaux similaires ont été engagés par Sinopec depuis 2009, avec des résultats mitigés. L’arrivée du mastodonte américain pourrait là aussi contribuer à des avancées majeures.
Source : Green & Vert le 5 septembre 2012