Injection réseau et carburant, nouveaux horizons pour le biométhane
La raréfaction des ressources énergétiques conventionnelles, la multiplication des conflits géopolitiques, l’augmentation de la demande sont autant de raisons qui poussent les pays à favoriser l’émergence de nouvelles filières. Parmi celles-ci, le biogaz présente les avantages suivants :
- Une diversité des voies de valorisation : électricité, chaleur, biométhane (injection ou carburant) pouvant répondre à la spécificité de chaque territoire et contexte industriel.
- Une production continue : le processus de production de biogaz est un procédé continu assurant la disponibilité de la ressource énergétique sous condition d’une filière d’approvisionnement en substrat mature.
- Un stockage aisé : couplé à une source renouvelable intermittente, le biogaz apparaît comme l’une des solutions pertinentes permettant l’intégration d’énergies renouvelables sur le réseau électrique.
- Une voie de valorisation des déchets permettant de développer les mécanismes d’écologie territoriale et industrielle.
En particulier, dans une logique de diversification énergétique et de développement durable des territoires, la production et l’injection de biométhane dans le réseau présentent l’avantage de substituer une énergie fossile importée – le gaz naturel – par un équivalent renouvelable et local. De plus, la possibilité de déplacer le lieu de valorisation du biogaz par son transport via les réseaux de gaz ou par liquéfaction permet de valoriser au mieux l’énergie produite par exemple par cogénération en maximisant l’utilisation de la chaleur produite, ou par l’alimentation d’une station véhicule de bioGNV.
Comment produire du biométhane ?
Parmi les différentes voies de valorisation du biogaz, l’injection demande une épuration poussée du gaz puisque la grande majorité des impuretés (CO2, H2S, H2O, COV, siloxanes) doit être éliminée. La qualité du biométhane est alors équivalente à celle du gaz naturel. Il peut ainsi être utilisé comme carburant ou alors être directement injecté dans les réseaux de distribution ou de transport de gaz naturel. Contrairement à nos voisins d’Outre Rhin favorables aux cultures énergétiques, les substrats mobilisables pour la production de biométhane en France sont limités – dans le cadre de l’injection sur le réseau – aux ordures ménagères (méthanisation ou biogaz d’ISDND), aux déchets et résidus issus de l’agriculture, et aux déchets, coproduits et sous-produits de l’industrie agro-alimentaire. Une décision de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) est attendue dans les prochains mois pour permettre l’injection de biométhane issu de la méthanisation des boues de station d’épuration.
Un marché dynamique et en pleine croissance
En Europe, le dynamisme du marché est révélateur …
… pour lire la suite, consulter le Magazine Bioénergie International n°20 de juillet 2012.
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