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La qualité des plaquettes bocagères

Article publié dans le Bioénergie International n°19 de mai 2012

Ce dossier a été réalisé à partir de l’étude “qualité des plaquettes bocagères en Basse-Normandie” réalisée par les Fédérations de CUMA (Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole), grâce au soutien financier de la Région Basse-Normandie et de l’Ademe. L’objectif de l’étude était de mieux connaître les caractéristiques des plaquettes bocagères en vue d’une utilisation dans des chaudières automatiques de faibles puissances. Les critères étudiés ont été le taux d’humidité (effets ressuyage, essence, stockage et mesure au four à micro-ondes), la granulométrie et la masse volumique. En complément l’avis d’utilisateurs de chaudières de petites puissances a été recueilli.

La production de bois déchiqueté issu de l’entretien des haies, appelé aussi plaquette bocagère, permet de redonner une valeur commerciale à la haie, et permet de garantir son entretien et donc son maintien sur les territoires. La Basse-Normandie compte plus de 100 000 km de haies qui assurent des rôles essentiels de conservation de la biodiversité et de protection des sols et de la qualité des eaux.

En Basse-Normandie, la production de plaquettes bocagères a augmenté en même temps que le nombre de chaudières automatiques à bois de petites puissances. Le développement sensible de ce marché a été animé depuis le début des années 2000 par les CUMA, auxquelles sont adhérents les producteurs de plaquettes bocagères. Les échantillons de plaquettes prélevés dans le cadre de l’étude sont issus des départements de l’Orne, de la Manche et du Calvados.

La production de plaquettes bocagères en Basse-Normandie

Les haies doivent être entretenues pour assurer leur pérennité et garantir une bonne productivité de bois. Deux opérations mécaniques sont effectuées : soit les branches sont taillées verticalement dans le cas de l’élagage, soit les arbres sont coupés au pied dans le cas du recépage.

Plaquettes calibrées, photo Cuma Innov'61

Pour produire des plaquettes, le recépage est préféré à l’élagage. En effet, l’élagage produit des petites branches constituées en proportion de plus d’écorces que de cœur du bois, ce qui confère au produit un taux de cendres plus élevé. Leur déchiquetage produit également plus de queues de déchiquetage et de fines que les grosses branches. Or, pour un bon fonctionnement des chaudières automatiques à bois déchiqueté de petite puissance (30 à 200 kW), à foyer fixe, sont plus exigeantes en qualité de combustible que les plus grosses puissances. Elles nécessitent du bois déchiqueté de granulométrie régulière avec peu de fines et de queues de déchiquetage…

pour lire la suite, consulter le Magazine Bioénergie International n°19 de mai 2012.