Qantas à la recherche de biokérozène local pour faire voler ses avions
Un article Green & Vert du 28 avril 2012
La compagnie aérienne australienne Qantas a effectué un vol domestique avec un mélange 50% carburant classique et 50% de biocarburant à base d’huile de cuisson recyclée, une méthode sur le banc d’essai mais peut-être prometteuse ?
Le gouvernement australien et la Qantas ont financé une étude de faisabilité de solutions alternatives concernant les biocarburants. Le PDG de la compagnie aérienne Alan Joyce, a inauguré le vol en rappelant aux passagers et au personnel que les problèmes climatiques obligent l’industrie de l’aéronautique à choisir le développement durable.
En raison des frais d’importation, le biocarburant mélangé coûte plus cher que le carburant traditionnel. Qantas a pris en charge la différence sans augmenter le prix des billets, décidé à informer les passagers et les compagnies aériennes de la situation critique et le rôle clé qu’ils ont à jouer:
« Nous devons nous préparer à un futur qui ne repose pas sur les carburants traditionnels, ou bien, honnêtement, nous n’avons plus de futur. »
L’étude de Qantas a deux objectifs: déterminer la viabilité à long terme de la chaine de production du biocarburant et, enquêter sur les possibilités d’utilisation de raffineries et infrastructures de transport pour le biocarburant à l’échelle nationale.
Un exemple à suivre
Un tel vol génère 60% d’émissions carbone en moins, sans pour autant utiliser des ressources qui diminueraient les capacités de l’industrie alimentaire. L’huile de cuisson est recyclée depuis Houston aux États-Unis, d’où les frais de transport considérables.
La compagnie reconnait ce problème mais veut voir cette expérience comme un moyen de montrer ce qu’il faudrait faire. Le pays a les ressources pour développer des biocarburants sur son territoire, sans aucun impact sur le fonctionnement des appareils. La difficulté est d’augmenter les quantités produites et les infrastructures requises. Les chercheurs australiens étudient en ce moment une variété commune d’eucalyptus, cultivée à grande échelle à moindre coût.
Pour le pilote pas de différence, à part une légère diminution de la consommation de carburant. Et pour les passagers le même confort en vol, mais en toute bonne conscience.
Source : Green & Vert le 28 avril 2012