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Les français redécouvrent les réseaux de chaleur, un chauffage qui évite les factures exorbitantes

À la suite de l’épisode de grand froid qu’a connu la France en février, les français vont recevoir dans les prochains jours des factures de gaz, d’électricité ou de fioul particulièrement salées… avec des conséquences pouvant être dramatiques : augmentation des impayés, des coupures d’énergies ou des restrictions inacceptables dans les foyers les plus vulnérables. Alors que le gaz, le fioul et l’électricité enchaînent les augmentations depuis plusieurs années, une solution de chauffage écologique et compétitive trouve actuellement une deuxième jeunesse : les réseaux de chaleur, qui ont vu leur prix se stabiliser en même temps qu’augmente leur part d’énergies renouvelables. Peu connus et parfois mal aimés, les réseaux de chaleur et leur nouvelle génération « d’Eco-réseaux » sont en train de devenir une solution prioritaire de chauffage.

Le chauffage, un poste de dépense de plus en plus préoccupant

Pour un appartement, le chauffage coûte en moyenne 1 171 euros par an, en augmentation de 33% depuis 2006. Résultat d’une politique commerciale très agressive, 85% du chauffage en habitat collectif est aujourd’hui assuré par du gaz ou de l’électricité contre seulement 10% par les réseaux de chaleur. Mais ce mode de chauffage est en pleine expansion depuis quelques années. Ses atouts : l’utilisation croissante d’énergies renouvelables et de récupération et une compétitivité sur le long terme peu dépendante du prix du gaz, du pétrole ou de l’électricité. AMORCE publie cette semaine et comme chaque année, son enquête nationale sur les prix du chauffage en France.

Les réseaux de chaleur,  une solution de plus en plus économique…

Alors que les prix pour les particuliers du gaz et de l’électricité ont augmenté respectivement de 22% et 9% sur les 3 dernières années. L’enquête d’AMORCE  montre que le prix de vente moyen des réseaux de chaleur a reculé de 2,3% entre 2009 et 2010  et que son coût global pour le consommateur (1 089 €/an par logement) est désormais parmi les plus compétitifs. Cette baisse est certes conjoncturelle (rigueur climatique de l’année 2010), mais surtout structurelle (coût plus stable des énergies renouvelables, part variable de la facture plus faible, mutualisation des achats d’énergie).

de plus en plus solidaire…

« Cette stabilité des prix et cette logique de mutualisation à l’échelle d’immeubles et de quartiers entiers évite dans la plupart des cas des situations d’impayés et de coupure d’énergie pour les foyers en difficulté. C’est un formidable outil de cohésion sociale mais qui mérite d’être davantage pris en compte dans les dispositifs existants de lutte contre la précarité énergétique et qui doit être davantage à l’écoute des usagers et des abonnés» souligne Serge Nocodie, Vice-Président d’AMORCE et élu à la ville de Grenoble.

de plus en plus écologique…

Chaufferie du réseau de chaleur de Moirans en Montagne, photo Frédéric Douard

L’enquête d’AMORCE confirme également que ce mode de chauffage est aussi le champion des énergies de réseaux en matière d’utilisation des énergies renouvelables et de récupération (bois, géothermie, valorisation énergétique et même biogaz et solaire) avec un taux actuel de 30% contre 15% pour l’électricité et 0% pour le au gaz ou le fioul…

et compatible avec la sobriété énergétique.

Enfin, pour la première fois cette année, l’enquête se penche sur le cas des bâtiments neufs qui, au regard de la nouvelle règlementation issue du Grenelle de l’Environnement, vont consommer de moins en moins d’énergie. Elle montre par une analyse des coûts de construction et de fonctionnement des bâtiments à basse consommation que les réseaux de chaleur utilisant des énergies renouvelables représentent également une solution efficace dans le neuf : en se raccordant au réseau de chaleur, l’investisseur respectera plus facilement la nouvelle réglementation thermique de 2012, et l’utilisateur final bénéficiera d’un coût global de chauffage maîtrisé sur le long terme.

« Les français comprennent mieux pourquoi le Grenelle de l’Environnement a donné sa priorité au développement des réseaux de chaleur pour atteindre l’objectif de 23% d’énergie renouvelables d’ici 2020, avec un objectif de croissance continue pour fournir 6 millions d’équivalent logement en 2020 contre 2 millions aujourd’hui ! Ces ‘Eco-réseaux’ locaux, écologiques et économiques représentent l’avenir du chauffage en France», se félicite Gilles Vincent, Président d’AMORCE.

Contact :
Nicolas Garnier – Délégué Général d’AMORCE
7 rue du lac – 69003 LYON – Tél : 04 72 74 09 77
Courriel : amorce@amorce.asso.fr
Site : www.amorce.asso.fr