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Mieux mobiliser le bois-énergie en France

Article paru dans le magazine Bioénergie International n°17 de février 2012

Les végétaux d’origine agricole ou forestière, appelés biomasse, sont aujourd’hui l’une des sources d’énergie les plus compétitives pour produire de l’énergie et en particulier de la chaleur. Dans le cadre de sa politique de réduction de sa dépendance aux énergies fossiles et de lutte contre le changement climatique, la France s’est fixé des objectifs très ambitieux de développement d’énergie à partir de biomasse qui pourrait représenter, en 2020, 40% de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique français.

Débardage de bois-énergie, photo Valtra

Les ressources disponibles pour atteindre ces objectifs reposent essentiellement sur la biomasse d’origine forestière, le bois et les déchets de bois. La mobilisation de cette biomasse doit donc s’accélérer, en concertation avec les propriétaires forestiers, en majorité privés, et les collectivités territoriales. Pour ce faire, l’ADEME soutient la mise en place de politiques de gestion durable de nos forêts permettant une mobilisation efficace de ses ressources. L’atteinte des objectifs du Grenelle Environnement nécessite la mobilisation de 10,7 millions de Tonnes équivalent Pétrole (TEP)/an de biomasse supplémentaires. Une grande partie du gisement additionnel nécessaire se trouve en forêt (95%), sous forme de feuillus (85%) et en domaine privé (77%). Déjà dans les conditions technico-économiques actuelles, 3,9 millions de TEP de biomasse forestière pourraient être mobilisées par an de manière économiquement rentable.

Des ressources disponibles mais à mobiliser

Un peu moins de la moitié de la production annuelle de bois de l’ensemble des forêts françaises n’est pas aujourd’hui récoltée. Le potentiel est là et le défi consiste donc à mieux le mobiliser en récoltant davantage de bois, dans des zones qui aujourd’hui sont peu ou pas exploitées en raison de contraintes techniques (forêt peu accessible), économiques (manque d’infrastructures), ou par manque d’intérêt des propriétaires pour la gestion de leur patrimoine forestier. Une large part du domaine forestier appartient en effet à de nombreux propriétaires privés et si 81% d’entre eux sont convaincus de la nécessité d’entretenir et renouveler leur parcelle de forêt, seuls 34% réinvestissent vraiment dans leur bois…

…..pour lire la suite, consulter le Magazine Bioénergie International n°17 de février 2012.