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EDF ENR céde SUPRA et abandonne le bois-énergie

Poêle à bois Supra Lytham

EDF Energies Nouvelles Réparties a annoncé le 29 juillet 2011 être entrée en négociation exclusive avec PERCEVA Capital dans le cadre de l’étude de la cession d’un bloc de contrôle majoritaire de la société Supra SA, dont l’activité principale est la conception, la production et la distribution de produits de chauffage, notamment à bois.

EDF ENR détient aujourd’hui 81,3 % du capital de la société Supra SA. Le projet de PERCEVA Capital est de soutenir le plan stratégique de la société Supra SA, visant à confirmer la place de l’entreprise sur son marché tant en France qu’à l’export. PERCEVA Capital propose d’acheter à EDF ENR 58% des titres de la société Supra SA, EDF ENR devenant actionnaire minoritaire de la société Supra SA. La proposition de PERCEVA sera soumise prochainement à la consultation des instances représentatives du personnel de Supra. La réalisation de cette opération serait en outre soumise à l’approbation des autorités françaises compétentes. A l’issue de ces opérations, un projet d’offre publique d’acquisition simplifiée, portant sur les titres des actionnaires minoritaires de la société Supra SA, serait déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers à un prix par action égal à 10,88€.

EDF ENR, leader du solaire photovoltaïque en toitures en France, n’avait outre SUPRA pas engagé de politique réellement concrète dans le secteur de la biomasse. Il aura donc suffit de quelques années de difficultés pour ce lancement sur le secteur du chauffage domestique au bois pour qu’EDF ENR jette l’éponge. La biomasse est pour beaucoup de grandes entreprises un secteur difficile à appréhender tant le métier est différent des métiers classiques de l’électricité et du chauffage : le marché et l’offre sont très diversifiée, et les opérateurs multiples. Supra, en court de repositionnement sur ce marché en pleine mutation (remplacement fort des cheminées par les poêles, montée en puissance des appareils à granulés, apparition des gammes BBC, nouvelles chartes de qualité plus restrictives), aurait eu besoin de quelques années de plus pour retrouver une dynamique forte. C’est probablement cette analyse qui aujourd’hui motive le futur acquéreur à tenter l’aventure  dans une filière amenée à répondre à la plus grande part des objectifs de la France en matière d’énergies renouvelables.

Frédéric Douard