Un article du Journal de l’environnement publié le 20 mai 2011 par Sonja van Renssen
Récolte de paille en balles rondes, photo Frédéric Douard
Un agriculteur français pourrait gagner 222 euros par hectare à partir de sa paille de blé en la vendant à une bioraffinerie qui la convertirait en agrocarburant, selon une nouvelle étude de Bloomberg Energy Finance pour Novozymes et l’association des agriculteurs danois.
Publiée en interne au mois d’avril, l’étude suggère que 17,5% des 1,2 milliard de tonnes de déchets agricoles disponibles en 2015 –dont la paille de blé représenterait une proportion très importante– pourraient être convertis en agrocarburants de seconde génération, voire en bioplastiques ou produits chimiques, sans affecter la qualité des sols.
C’est en France et en Allemagne que les opportunités sont les plus nombreuses, car les deux pays génèrent la plupart des déchets agricoles. Les auteurs estiment toutefois que les coûts de collecte, chargement et transport de ces déchets s’élèveront à 208 €/ha en 2015, soit plus qu’en Italie, Pologne ou Espagne, mais moins qu’en Allemagne, Danemark ou Royaume-Uni. Les coûts de collecte (par rapport au chargement et au transport) et des machines nécessaires (par rapport à l’utilisation de carburant et à la main d’œuvre), forment le gros des coûts des estimations.
Selon l’industrie, le prix à l’entrée de l’usine, ou prix payé par tonne de biomasse sèche à la porte de la bioraffinerie , devrait se situer entre 50 et 100 € la tonne. L’étude a donc analysé deux scénarios avec, respectivement, des prix de 80 €/t….