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Opportunité de développement des biocarburants au Burkina Faso

Des études menées par le CIRAD

Dans la perspective d’un prix du baril qui ne cesse de croitre sur le long terme, d’une importante croissance démographique et du développement économique, le gouvernement burkinabé souhaite mettre en place une politique permettant une plus grande indépendance énergétique et une stratégie d’utilisation rationnelle des énergies.

C’est dans ce contexte que le Burkina Faso s’intéresse aux potentialités des biocarburants.

Analyse des besoins énergétiques

L’étude a mis en évidence la faible consommation énergétique à cause de son coût prohibitif; mais aussi la forte croissance de la demande, nécessaire au développement national et indispensable à la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Les trois principaux postes de consommation énergétique à partir des produits pétroliers sont :

  • le transport léger et poids lourds à partir de véhicules diesel : 33% ;
  • le transport léger à partir de véhicules essence : 30% ;
  • la production d’électricité : 23%.

Fort de ce constat, la mise en place d’une stratégie de développement des biocarburants doit :

  • substituer les biocarburants aux hydrocarbures importés, en visant ces trois secteurs d’activité ;
  • mais également développer l’accès à l’énergie en zone rurale par la production et l’utilisation de biocarburants en zone villageoise et ainsi y induire de nouvelles activités.

Les potentialités techniques et agronomiques des biocarburants

Potentialités techniques

Différents types de biocarburants de 1ère génération (technologie mature et applicable à court terme) peuvent être produits au Burkina Faso.

La stratégie à mettre en place concerne le type de culture à développer et des caractéristiques des biocarburants obtenus :

  • les huiles végétales brutes (HVB)

    produites à partir de plantes oléagineuses, sont obtenues par des technologies simples, accessibles de l’échelle villageoise à industrielle.

  • le biodiesel

    produit par estérification d’huile végétale en présence d’alcool, nécessite obligatoirement un procédé industriel qui n’est mature que pour une estérification méthanolique.

  • le bioéthanol

    produit à partir de plantes sucrières ou amylacées, nécessite également un procédé industriel très énergétivore susceptible d’obérer le bilan carbone. Il est destiné aux moteurs à essence en mélange jusqu’à 10% dans des moteurs classiques ou à 100% dans des moteurs spécifiques (flex fuel)

Voir l’ensemble de l’étude et des rapports sur le site du CIRAD :