L’éthanol cellulosique va t’il trouver son équilibre économique ?
Un article de Raymond Bonnaterre sur le blog des énergies nouvelles, 5 février 2011
L’industrialisation des biocarburants de deuxième génération va-t-elle trouver une issue économiquement viable ?
Les biocarburants de deuxième génération issus des lignocelluloses pour lesquels tant de louanges ont été dispensées, solutions évidentes à tous nos maux et autres problèmes énergétiques, n’existent industriellement toujours pas. Seules quelques unités pilotes et autres maquettes, largement subventionnées par la puissance publique, sont à la recherche d’une optimisation énergétique et financière qui ne semble pas pour l’instant convaincre totalement les investisseurs. Pourtant des procédés très divers sont à l’étude ils vont de la destruction chimique totale du matériau en gaz de synthèse, voie radicale mais énergétiquement coûteuse, à la lente digestion après hydrolyse ou extraction de la cellulose et hemicellulose par des enzymes hors de prix qui conduisent à des bières très peu concentrées en alcool, difficile à isoler ensuite à l’état pur. D’autres peuvent faire appel à divers procédés catalytiques qui conduisent à des soupes de substances organiques qu’il faut ensuite valoriser ou encore à une simple pyrolyse qui conduit à des bio-oil, mélanges instables de charbon de bois et de résidus organiques oxygénés susceptibles à leur tour d’être brûlés ou valorisés chimiquement.
Le bilan énergétique de toutes ces opérations est le plus souvent faible. La transformation enzymatique en sucre puis en éthanol qui est chimiquement la moins traumatisante et donc énergétiquement une des plus favorables, présente avec un bilan de 3,2 kg de résidus ligneux de maïs pour un litre d’alcool pur un bilan énergétique théorique de 37% hors apports énergétiques externes. Dans la pratique ce rendement sera donc grosso-modo d’un tiers.
L’autre contrainte majeure est la faible énergie volumique des matières premières: le bois avec 9MJ/litre est 2,3 fois mois énergétique que l’éthanol, les résidus ligneux selon leur compacité et leur structure vont être 2 à 3 fois plus volumineux que le bois compact…..
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