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Le biodiesel à pleine vitesse

Cela fait plus de 20 ans maintenant que Frédéric Lajoux est pilote de course automobile. Mais pas n’importe quel pilote, pour pas n’importe quelle course automobile non plus. Car on peut aimer la griserie de la vitesse dans un bolide, les sensations de la compétition, la recherche de la trajectoire idéale sur un circuit… et avoir une conscience écolo.

La voiture de course au Diester de Fred Lajoux

Fred Lajoux a en effet construit l’essentiel de sa carrière dans des catégories automobiles mettant sur le devant de la scène les énergies alternatives, le Diester et le bio-Ethanol en premier lieu. car oui, il y a des voitures de course qui tirent leur puissance de ces sources d’énergie là !

Fred a ainsi aligné deux titres de champion de France en 2000 et 2001 sur les trophées Bio-carburant, des monoplaces roulant justement au bio-Ethanol ou au Diester. A partir de 2004, il participe à la Peugeot RC Cup sur des bolides fonctionnant là encore au Diester. Il terminera d’ailleurs troisième de ce championnat en 2007, championnat qui fut alors renommé la Diester Cup. Il se lancera ensuite dans le championnat BRS (Bio Racing Series), pilotant des protos de 350 chevaux et terminant 3eme du championnat de France en 2008. La place à laquelle il termine d’ailleurs la course BRS à Magny-Cours dont on peut découvrir le dernier tour, en mode embarqué, dans la petite vidéo ci-dessous. Regardez-ça, on se prendrait à notre tour pour un pilote de course « vert ».

Frédéric Lajoux est très fier de sa carrière. « Elle ne m’a apporté que du bonheur. Le plaisir de conduire tout d’abord. La conduite d’un véhicule de course au Diester est très particulier et vraiment très agréable : il nécessite en effet un pilotage très sain et très souple. On pourrait d’ailleurs dire que pour être performant, il faut avoir une conduite écologique. On joue beaucoup sur le couple, qui est très important sur ce type de voiture, avec un régime très bas et un style très coulé. Celui qui affiche un style de conduite agressif ne sera pas performant. Ce qui est amusant avec ces voitures, c’est que ça sent un peu la friture dans le cockpit à la fin d’une course ».

Diester Racing Cup 2007, le Prince Albert II de Monaco et Fred Lajoux

Une carrière qui lui a permis de rester en phase avec ce en quoi il croit : « Je suis Monégasque et la Principauté est depuis longtemps très impliquée dans la protection de l’environnement. C’est vraiment un sujet auquel je suis sensible. Je crois à l’avenir des énergies alternatives, y compris pour la course auto. Par ailleurs, j’étais assez proche des personnes qui organisaient ces championnats ».

Et pour prouver à quel point il croit au développement durable, Frédéric Lajoux a co-fondé en 2002 le premier salon consacré aux véhicules écologiques et aux énergies alternatives : EVER (Ecological Vehicule – Renewable Energy). Pour sa dernière édition, ce salon monégasque a accueilli plus de 10 000 visiteurs en 2010 et 70 exposants, essentiellement sur le secteur de la mobilité.

Fort de tous ces succès, le pilote ne se désole que d’une chose. Le fait qu’il n’y ait plus de catégorie « ecolo » inscrite au programme de la Fédération Française de Sport Automobile pour 2011. « A part une formule Voitures Electriques sur le Trophée Andros, il n’y a plus rien, et c’est bien dommage. Je garde néanmoins espoir, puisqu’on parle d’un probable retour de la Diester Cup dans le cadre d’un Challenge Peugeot. Et il y a bien le Grand Prix de Pau qui fait de la résistance, très ouvert à la cause environnementale et où il y aura sans doute des véhicules de course roulant à l’électrique et au Diester ».

Pour en savoir plus :

Source : www.faiteslepleindavenir.com