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Des petits cochons chauffés au bois

Infos clés fiche de casMaîtrise d’ouvrage agricole – Chauffage maternité porcine – Combustible : 70 tonnes de plaquettes par an – Chaudière automatique Fröling de 110 kW – Mise en route 2008 – Fiche de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor
En 2008, l’EARL Le Goff basée à Loudéac dans les Côtes d’Armor a choisi de chauffer ses nouvelles salles de post-sevrage et deux salles de maternité avec une chaudière automatique à bois. Le point après deux années de fonctionnement avec Jean-Marc et Mickaël Le Goff.

Le coût du chauffage en post-sevrage dans les élevages porcins représente 36 % du coût de la facture énergie (dont 79 % pour le coût de chauffage). Le choix d’une chaudière à bois pour Jean-Marc et Mickaël a été motivé par l’aspect économique. Le tout électrique aurait nécessité un circuit électrique conséquent et surtout de changer le groupe électrogène. L’objectif des éleveurs est le nombre de porcelets au sevrage, encore faut-il les mettre dans de bonnes conditions (surfaces, longueurs de nourrisseurs et ambiance dans la salle à toutes saisons).
Le bâtiment neuf comprend 8 salles de 200 places (soit 4 bandes). Les porcelets y restent de 21 à 72 jour d’âge. L’alimentation est automatisée avec 2 chaînes, l’une pour le 2e âge et l’autre pour le croissance à partir de 63 jours d’âge. Les aliments 1er, 2e âge et croissance sont achetés pour faciliter la distribution et la gestion des nourrisseurs.

70 tonnes de plaquettes par an

« Le principe de la chaudière à bois est de chauffer de l’eau puis de la stocker dans un ballon avant de l’acheminer vers les aérothermes dans chaque salle de post-sevrage et maternité. Le boîtier du chauffage déclenche ce dernier, si la température ambiante dans la salle est plus basse que la température de consigne », explique Mickaël.
Le montant de l’investissement total s’est élevé à 53 000 € avec une subvention (financement dans le cadre du plan de performance énergétique) de 30 % uniquement sur la chaudière. Aujourd’hui, celle-ci est utilisée à 50 % de ses capacités puisqu’elle alimente dix aérothermes. Sa capacité est de 110 kW. Bien utilisée le rendement peut atteint 94 %. Tout le système est automatisé. Aujourd’hui, les plaquettes de bois utilisées sur l’élevage sont livrées par une entreprise qui travaille uniquement avec du chêne sec dans leurs activités et vend les coproduits.

Une facture énergétique divisée par 4

« Le choix du combustible est important. On doit tenir compte du pourcentage d’humidité, de la taille et de l’homogénéité des plaquettes. L’optimum est d’utiliser des plaquettes bien calibrées, régulières, de 2 à 4 cm, les plaquettes trop longues pouvant bloquer la vis d’alimentation », précise Jean-Marc.
L’approvisionnement et les besoins représentent un coût de 4 200 €/an. Avant la restructuration, l’atelier comprenait 300 places de nurserie chauffées à l’électricité et 750 places en post-sevrage chauffées au gaz. La facture de gaz oscillait entre 15 et 18 000 € (bâtiments correctement isolés). « Le retour sur investissement est de 4 ans« , estiment les éleveurs. Lors d’une panne de chaudière aucune salle en post-sevrage n’est chauffée ce qui est un inconvénient. C’est pourquoi, nous avons choisi une entreprise spécialisée et locale ».
Aujourd’hui l’ambiance dans les salles est très saine et les animaux expriment pleinement leurs potentiels. Étant donné le coût du combustibles les éleveurs n’hésitent pas à demander des températures plus élevées au sevrage 29,2° contre 28° auparavant, ce qui s’est traduit par des résultat zootechniques très favorables (Tableau ci-dessous, Moyenne = Côtes d’Armor).
« A l’avenir, nous envisageons de chauffer le bloc gestation lors du passage des truies en groupe et l’ensemble des maternités  » concluent les deux frères.

De gauche à droite : David Le Bras, salarié; Mickaël et Jean-Marc Le Goff, photo JY Lelièvre

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