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Quinze Etats membres interpellent la Commission européenne sur l’urgence de décarboner la chaleur et le froid !

La chaufferie communale au bois d’Hitzendorf en Autriche, photo Bioenergie Hitzendorf

Le 15 mai 2024, les ministres de 15 Etats membres de l’Union Européenne ont conjointement interpellé la Commission européenne, très largement focalisé sur les questions électriques, sur l’urgence du renforcement de l’ambition de l’Europe en matière de verdissement de la chaleur et du froid. Elles soulignent que l’atteinte des objectifs climatiques de l’Union ne pourra se faire sans un verdissement sans précédent de la chaleur (le chauffage et la consommation de vapeur par des industriels) mais aussi du froid.

La thermique, la moitié des besoins énergétiques de l’Union européenne !

La chaleur c’est aujourd’hui près de la moitié de la consommation d’énergie de l’Europe, quasiment deux fois plus que la consommation d’électricité, et elle est encore carbonée aux trois quarts. Quant au froid, l’adaptation au changement climatique impose dès maintenant de développer des solutions de rafraîchissement efficaces, c’est-à-dire économes en énergie, sobres en électricité, et assises autant que possible sur des sources de froid renouvelables (mer, lacs, rivières, etc.).

Les ministres rappellent la totalité du spectre des sources de chaleur renouvelable et de récupération : en premier lieu, la chaleur fatale qui regroupe la valorisation énergétique des déchets et la chaleur récupérée chez des industriels, des data-centers, des eaux usées… mais bien sûr également la biomasse, la géothermie, le solaire thermique et une architecture adaptée. Ils insistent ensuite sur les accélérateurs et massificateurs de la diffusion de ces énergies vertes que sont les réseaux urbains de chaleur et de froid. Leur demande finale, c’est d’exiger une révision de la Stratégie européenne de la chaleur et le froid, devenue totalement obsolète puisque datant d’avant la guerre en Ukraine.

Pierre de Montlivault, président de la FEDENE

En France, la FEDENE se félicite de cette avancée historique dans la considération des enjeux de la chaleur et du froid dans la politique énergétique européenne. Cela rejoint, enfin, ce que défendent depuis des années les 1500 entreprises de la fédération française de la chaleur et du froid.

Pierre de Montlivault, Président de la FEDENE, a déclaré : « Je salue avec enthousiasme la création d’une Alliance de la chaleur et du froid par ces 15 états membres, dont bien évidemment la France. Nos solutions sont immédiatement disponibles, éprouvées, il ne reste plus qu’à accélérer. Les demandes de ces Etats à la Commission correspondent exactement aux propositions de la FEDENE faites aux candidats français aux élections européennes ! »

Les pays signataires sont la Lettonie, l’Autriche, Chypre, L’Estonie, la France, l’Irlande, la Grèce, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie et l’Espagne.

Frédéric Douard