La ferme Ronckier se chauffe au petit bois en balles

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Un article paru dans le Bioénergie International n°35 de janvier-février 2015

Jean-Bernard et Thérèse Ronckier exploitent une ferme implantée à Killem en Flandre française, non loin de Dunkerque. Ils transforment chaque année à la ferme 500 000 litres de lait produit par leurs 60 montbéliardes en fromages régionaux, beurre, crème fraiche, crèmes glacées et autres laitages qui sont vendus à la ferme, dans les écoles et auprès de distributeurs. Et en matière de fromages locaux, l’exploitation est particulièrement réputée pour son fromage de Bergues (du nom de la petite ville immortalisée dans un film à grand succès) et pour son Palet de Killem, un fromage au lait cru à pâte molle.

L’exploitation ne dispose que de 30 ha de prairies et les Ronckier doivent acheter le complément d’alimentation pour son troupeau. Et sur cette surface restreinte, pour épurer et épandre les eaux usées de sa salle de traite et de son atelier de transformation, ces agriculteurs avant-gardistes ont mis en place dès 2001 une plantation de 3 ha de taillis de saules à très courte rotation (TTCR) irriguée par ces effluents. La coupe se fait normalement tous les 3 ans et la plantation doit perdurer au moins 20 ans. Cette station d’épuration naturelle leur permet ainsi de valoriser en biomasse des effluents que la surface de l’exploitation n’aurait pas pu absorber. Sept mètres cube sont ainsi épandus chaque jour par goutte à goutte sur la plantation à travers un réseau d’irrigation mis en place en 2000.

Cette démarche a été poursuivie dans les années 2010 par une réflexion sur la valorisation in situ de cette biomasse notamment pour réduire les charges importantes de chauffage de l’exploitation. Une quantité importante de chaleur est en effet nécessaire pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire de la salle de traite, de la fromagerie, du magasin et de la maison d’habitation. Ce poste représentait une charge annuelle pour l’exploitation de 12 000 € pour l’achat de propane, une consommation équivalant à 13 400 litres de fioul. La famille Ronckier a bénéficié dans ce dossier des conseils et du soutien de la Chambre d’agriculture Nord Pas de Calais et du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale.

Le choix des balles plutôt que des plaquettes

Il existe trois méthodes pour récolter du TTCR : l’ensilage, la récolte en tiges puis leur déchiquetage ou le bottelage par le biobaler…

… pour lire la suite, consulter le Bioénergie International n°35 de janvier-février 2015

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