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Réseaux de chaleur en France, les énergies renouvelables à part égale avec le gaz

La chaufferie du réseau de chaleur de Lisieux alimentée en bois-énergie, photo Ademe

La chaufferie du réseau de chaleur de Lisieux alimentée en bois-énergie, photo Ademe

Les réseaux de chaleur tiendront un rôle déterminant dans la réussite de la transition énergétique. Les résultats de la dernière enquête nationale sur les réseaux de chaleur réalisée par le Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU) en 2014 le confirment. Les énergies renouvelables et de récupération représentent en moyenne 40 % des énergies utilisées par les réseaux de chaleur. Soit une augmentation de plus de 50 % en neuf ans.

Géothermie, biomasse, biogaz, chaleur de récupération issue des déchets, des eaux usées, des process industriels, des datacenters…  Les réseaux de chaleur constituent le seul mode de chauffage capable de valoriser et combiner l’ensemble des ressources énergétiques disponibles localement. Si la chaleur issue des unités de valorisation énergétique est à ce jour la première énergie utilisée (62 %), le bois-énergie se développe fortement (25 %) de même que, dans une moindre mesure, la géothermie (9 %). Près de 75 % de la chaleur livrée par les réseaux de chaleur en France est produite à partir de réseaux utilisant des énergies renouvelables et de récupération.Les principales énergies alimentant les réseaux de chaleur français en 2014, source SNCU

Gouvernance locale, moindre dépendance aux énergies fossiles, coût maîtrisé du service
Les 3 725 kilomètres de réseaux de chaleur en France sont implantés dans toutes les régions françaises avec une densité plus importante en Ile-de-France et en Rhône-Alpes. Les projets de création, d’extensions et de densification sont en augmentation, grâce au Fonds chaleur. Faire le choix de cette solution énergétique, c’est réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux autres modes de chauffage conventionnels. C’est aussi privilégier une véritable gouvernance locale de l’énergie, une économie circulaire, créatrice d’activité économique et d’emplois pérennes sur tout le territoire, et un coût de la chaleur maîtrisé pour l’usager.

Les avancées du projet de loi relatif à la transition énergétique pour une croissance verte
Ce projet reconnaît l’importance des réseaux de chaleur et fixe un objectif de quintuplement de la chaleur renouvelable et de récupération à l’horizon 2030. Cela nécessitera a minima de tripler les bâtiments raccordés, par la densification, l’extension, l’interconnexion et la création de réseaux et permettra d’atteindre la moyenne européenne actuelle en termes de part de marché des réseaux de chaleur. Le SNCU et ses adhérents se félicitent de ces avancées et appellent de leurs vœux une politique de planification territoriale de l’énergie avec des mesures incitatives associant étroitement les collectivités (doublement du Fonds chaleur, aides bonifiées pour les réseaux classés, généralisation des schémas directeurs, crédit d’impôts pour les raccordements…).

Evolution du bouquet énergétique des réseaux de chaleur en France, les EnR rattrapent le gaz naturel, source SNCU - Cliquer pour agrandir.

Evolution du bouquet énergétique des réseaux de chaleur en France, les EnR rattrapent le gaz naturel, source SNCU – Cliquer pour agrandir.

Les chiffres clés des réseaux de chaleur en 2013
●    501 réseaux de chaleur dans 350 villes
●    40 % d’EnR&R dans le mix énergétique
●    24,9 millions de MWh d’énergie thermique livrée
●    18,2 millions de kW de puissance thermique installée
●    1,5 million de kW de puissance électrique cogénérée

>> Télécharger l’intégralité des résultats de l’édition décembre 2014 de l’enquête Réseaux de chaleur et de froid (données 2013)

1 réponse
  1. Nicolas Bilot dit :

    J’ai du mal à faire le lien entre le premier paragraphe de l’article et le graphique.
    Le texte semble juste en retirant la colonne « gaz naturel » du graphique, restent alors les EnR + fioul et charbon …
    Reste que le titre est cohérent avec le graphique et que c’est encourageant !

    Pour le petit mot personnel :
    A quand le gaz naturel entièrement pourvu par les méthanisations et autres gazéifications !? Qu’on laisse les vieilles choses dans leurs vieux placards : tout ce carbone des profondeurs ne fait pas partie de notre ère ni de notre environnement : qui sait si on est conçus pour vivre sur la terre qu’on est en train de façonner ?

    Cordialement.
    NB.