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Etat 2014 des chaufferies à bois picardes industrielles et collectives

Chaufferie PicardeL’association Nord Picardie Bois présente l’état 2014 des chaufferies collectives et industrielles en Picardie.

Les chaufferies dans le collectif/tertiaire et l’industrie 

L’inventaire recense les chaufferies bois en fonctionnement et en projet dans les secteurs collectif/tertiaire et industriel en Picardie à partir de bois déchiqueté et de granulés de bois hors BCIAT et CRE.

Début 2014, on recense 50 chaufferies au bois déchiqueté en fonctionnement dans le secteur collectif/tertiaire en Picardie, représentant une puissance installée de 55 MW bois et une consommation de 73 000 tonnes de bois par an. 

Par ailleurs, une dizaine d’installations supplémentaires, en cours de construction ou en phase d’appel d’offres, seront mises en service d’ici 2015-2016, dont notamment les réseaux de chaleur d’Amiens Etouvie, d’Amiens sud, de Château-Thierry, de Noyon, de Péronne, de Pont-Sainte-Maxence, et de Saint-Quentin.

A noter que les projets de réseaux de chaleur bois concernent à la fois la substitution totale ou partielle d’énergies fossiles sur des réseaux existants, avec des extensions éventuelles à de nouveaux bâtiments (Abbeville, Amiens-Etouvie, Creil, Saint Quentin, Soissons), et la création de nouveaux réseaux (Beauvais, Breteuil, Château-Thierry, Holnon, Montdidier, Noyon, Péronne, Pont Sainte-Maxence…)

A l’horizon 2016, ce sont ainsi près de 160 000 tonnes de bois par an qui seront consommées dans le parc de chaufferies collectives picardes.

Bilan des chaufferies au bois déchiqueté en fonctionnement et en réalisation en Picardie – Janvier 2014

Chaufferies au bois déchiqueté en fonctionnement et en réalisation en Picardie – Janvier 2014

On recense également plusieurs chaufferies collectives aux granulés de bois en fonctionnement ou en construction en Picardie. La Picardie ne comptant pour l’instant aucune unité de production de granulés, ces chaufferies consomment un combustible importé d’autres régions. Leurs consommations ne sont donc pas comptabilisées dans cet état des lieux, qui concerne les filières locales.
Par ailleurs, de nombreux projets de chaufferies granulés se concrétisant sans recours à des subventions de l’ADEME ou du Conseil Régional, leur recensement n’est pas exhaustif.

Secteur industriel (production de chaleur seule) 

Les appels à projets BCIAT (Biomasse, Chaleur, Industrie, Agriculture et Tertiaire) sont lancés chaque année par l’ADEME dans le but d’encourager l’émergence de chaufferies biomasse de moyenne à forte puissance (> 1 000 TEP/an, soit 4 500 à 5 000 t de bois/an) dans les secteurs industriel, agricole et tertiaire.

Deux installations au bois assurant des besoins de processus industriels sont actuellement en fonctionnement en Picardie :

  • La papèterie EVERBAL à Evergnicourt dans l’Aisne, qui avait mis en place en 2009 une chaufferie bois de 5 MW pour assurer ses besoins de processus (séchage de la pâte à papier), a été retenue dans le cadre du BCIAT 2012 pour installer une seconde chaufferie (3 MW) qui lui permet de couvrir 100 % de ses besoins à partir de bois. L’installation consomme environ 24 000 tonnes de bois par an depuis la mise en place de la 2ème chaufferie en 2013.
  • La chaufferie de l’usine de production de purée déshydratée SITPA à Rosières en Santerre (80), dont la mise en service a eu lieu début 2013 (45 000 t/an).
Chaufferies industrielles (BCIAT) en fonctionnement en Picardie en 2014 - Cliquer pour agrandir.

Chaufferies industrielles (BCIAT) en fonctionnement en Picardie en 2014 – Cliquer pour agrandir.

Un nouveau projet BCIAT a été déposé en 2013, sur la commune d’Auneuil. Néanmoins, ce projet devrait être approvisionné uniquement à partir d’anas de lin, un co-produit agricole.

Cogénération 

La cogénération consiste à produire simultanément de l’électricité et de la chaleur. La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a lancé 4 appels d’offres nationaux (en 2004, 2007, 2009 et 2011) pour soutenir le développement d’installations de cogénération biomasse de forte puissance (> 12 MW électriques).

L’unité de cogénération biomasse KOGEBAN, qui produit à la fois de l’électricité (injectée sur le réseau) et de la chaleur pour l’usine d’Ajinomoto à Nesle a été mise en service en octobre 2013. A plein régime, sa consommation devrait s’élever à environ 240 000 t/an de bois.

Une seconde installation est en cours de construction : la cogénération biomasse de l’usine Bonduelle à Estrées-Mons. Ce projet, issu de l’appel d’offre CRE 3, devrait consommer 150 000 t/an de bois déchiqueté. Sa mise en service est prévue pour fin 2014.

Installations de cogénération en Picardie en 2014

Installations de cogénération en Picardie en 2014

Evolution de la consommation totale de bois 

Au total, la consommation annuelle de ces installations s’élève à environ 382 000 tonnes/an. En prenant en compte les chaufferies en cours de réalisation (en construction ou en phase d’appel d’offres), cette consommation devrait atteindre plus de 620 000 tonnes/an d’ici 2016.

La consommation dans les chaufferies du secteur collectif tertiaire a très fortement progressé depuis 2008, du fait du développement de nombreuses installations de chaufferies dédiées et réseaux de chaleur issus d’une logique territoriale, privilégiant des filières d’approvisionnement courtes. Néanmoins, début 2014, la cinquantaine d’installations en fonctionnement ne représentent que 20 % de la consommation annuelle totale.

La consommation des 2 projets industriels représentera également près de 20 % du total.

C’est la mise en service de l’installation de cogénération de Kogeban, fin 2013, qui engendre une augmentation considérable de la consommation. En 2014, elle devrait mobiliser à elle seule plus de 60 % de la consommation totale de bois déchiqueté en Picardie.

Carte des chaufferies bois picardes en 2014 - Cliquer pour agrandir.

Carte des chaufferies bois picardes en 2014 – Cliquer pour agrandir.

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