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Le potentiel de biomasse agricole en Wallonie

Le projet « Coq vert » vise à dégager des orientations pour une stratégie wallonne en matière de produits biobasés1 notamment via une approche de type bioraffinage. La Wallonie réunit en effet des conditions favorables pour se diriger vers une économie basée sur l’utilisation des ressources biologiques et renouvelables (ou bioéconomie). Pour opérer de manière efficace sur ce secteur, les acteurs économiques doivent  avoir accès à une information et à des chiffres pertinents sur les ressources en biomasse disponibles sur le territoire. ValBiom a donc rassemblé et structuré des données afin d’établir des cartographies et des relevés sur la disponibilité en biomasse sur le territoire wallon. 

Le potentiel en biomasse agricole réalisé par Julie Roïz de ValBiom correspond au potentiel total en biomasse et ne représente en aucun cas un potentiel technique mobilisable qui devrait tenir compte des différents usages de cette biomasse et de la facilité à mobiliser la ressource. Il est également important de souligner que les importations de ressources agricoles ne sont pas considérées ici. Les données établies dans le projet « Coq vert » visent en effet à quantifier la biomasse wallonne afin de juger de ses ressources propres et de son degré d’indépendance.

Les cultures de légumineuses récoltées en grains, de légumes et de fruits (fraises et arbres fruitiers) n’ont pas été prises en compte, car très spécifiques et/ou d’une grande diversité. Enfin, les cultures dédiées (chanvre, miscanthus, TtCR) n’ont pas été inclues dans les tableaux de potentiel car ces dernières représentent encore de faibles surfaces sur ce territoire.

Méthodologie
La production totale de biomasse d’origine agricole a été estimée à partir des statistiques agricoles régionales pour l’année 2012 (DGSIE, 2012). En Belgique, la Direction générale de la Statistique et de l’Information économique (DGSIE) réalise des estimations de récolte pour les principales cultures et fourrages en s’intéressant aux deux composantes de la production :la superficie cultivée et le rendement. Les superficies cultivées proviennent des recensements agricoles qui ont lieu chaque année au mois de mai. Les superficies des différentes cultures sont recensées chez toutes les personnes exerçant la profession d’agriculteur, d’éleveur ou d’horticulteur à titre principal et chez celles exerçant l’agriculture, l’élevage ou l’horticulture à titre de profession accessoire mais vendant des produits de leur exploitation. Dans une première phase, des estimations provisoires des rendements sont établies. Elles sont basées sur des observations effectuées sur presque tout le territoire belge, divisé à cet effet en 58 zones d’observation. Une cinquantaine de correspondants agricoles supervisés par dix ingénieurs agronomes effectuent un nombre limité d’observations durant le mois d’août. Combinées avec les résultats provisoires du recensement agricole de mai pour les superficies cultivées, elles permettent de calculer une estimation provisoire de la production des cultures au niveau du pays. La seconde phase fournit les estimations définitives des rendements pour les mêmes cultures agricoles. Ces estimations sont réalisées à partir des informations récoltées par les correspondants agricoles, dans le courant du mois de décembre, auprès d’un échantillon de 1.500 agriculteurs. Combinées avec les résultats définitifs du recensement agricole de mai pour les superficies cultivées, elles permettent de calculer une estimation définitive de la production des cultures au niveau du pays, des régions, des provinces et des régions agricoles.
Les superficies utilisées pour calculer les productions sont les superficies emblavées, qu’elles aient été récoltées ou non. Les superficies qui n’ont pas été récoltées sont prises en considération lors du calcul des rendements moyens.

Sur base de la production agricole, les quantités totales de certaines molécules ont été calculées :

  • Le tableau 1 présente les quantités de molécules appartenant à la catégorie des glucides (amidon et saccharose uniquement), des protéines ou des lipides. Les quantités de bétaïne et d’inuline ont également été reportées.
  • Le tableau 2 présente les quantités de molécules appartenant à la catégorie des celluloses, hémicelluloses et lignines.
  • Les différents rendements utilisés (taux de matière sèche, teneurs en molécules d’intérêt) sont le résultat de données croisées issues de la littérature. Ces derniers ont été validés par Olivier Roiseux, Ingénieur R&D, de la société Wal.Agri.

Quantités de glucides, de protéines ou des lipides - Cliquer pour agrandir

Quantités en produits lignocellulosiques - Cliquer pour agrandir

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