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Le biogaz en Isère, une énergie renouvelable trop peu développée !

La technique de méthanisation permet, via un processus naturel de dégradation de la matière organique en l’absence d’oxygène, de produire un gaz appelé «  biogaz  » formé principalement de méthane (CH4 – 50 à 70%) et de CO2. 

On ne peut pas «  nourrir  » le digesteur avec n’importe quoi. Seuls les produits et déchets fermentescibles sont digérés : effluents d’élevages, boues de station d’épuration, résidus de cultures, déchets de l’industrie agroalimentaire, déchets verts…etc. Ils sont introduits dans des proportions bien établies qui définissent la «  ration  ». A la sortie, on obtient d’une part le biogaz valorisé sous forme d’énergie et d’autre part le digestat, c’est à dire le résidu solide ou liquide partiellement transformé, qui a une valeur agronomique notable.

Le biogaz peut être valorisé de trois façons  :

  • brûlé dans une chaudière, il permet de produire de la chaleur
  • brûlé dans un moteur de cogénération, il permet de produire de la chaleur et de l’électricité
  • épuré, il peut être injecté sur le réseau de gaz

Sous l’apparente simplicité du système se cache néanmoins un montage de projet souvent long et complexe afin d’assurer un approvisionnement constant, valoriser l’énergie de manière efficace et prévoir utilisation du digestat (par épandage sur les terres agricoles).

A l’échelle d’une collectivité, le projet de méthanisation doit prévoir de réunir de nombreux acteurs qui n’ont pas coutume de se trouver ensemble autour d’une table  : élus, industriels de l’agroalimentaire et de l’énergie, agriculteurs. Un travail de concertation doit donc impérativement avoir lieu afin d’en faire projet partagé.

Est-ce que le jeu en vaut la chandelle  ?

La réponse est apportée au cas par cas par les études technico-économiques, mais on peut avoir tendance à penser que la gestion des déchets organiques au niveau local, l’apport d’un revenu complémentaire à l’agriculture et la production d’une énergie renouvelable décentralisée en valent la peine.

Sur cette filière « biogaz » la France dispose d’un atout non négligeable avec une réseau de gaz naturel très développé qui peut permettre via l’injection du biogaz dans le réseau de stocker cette énergie et d’optimiser sa valorisation En effet les matières organiques sont souvent produites toute l’année et difficiles à stocker alors que la consommation d’énergie sur place est rarement régulière.

En Rhône-Alpes de nombreux acteurs travaillent au développement du biogaz : Rhonalpénergie Environnement, la Chambre d’agriculture, Air-Rhône-Alpes. En Isère, l’AGEDEN se tient à la disposition des porteurs de projets pour vous aider à engager une première réflexion. >> www.ageden.org

Plus d’information sur :

www.cogenerationbiomasserhonealpes.org et www.biogazrhonealpes.org