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Dijon se dote d’un réseau de chaleur à basse température de 30km alimenté à la biomasse

La communauté d’agglomération Dijonnaise a confié à Dalkia, filiale commune de Veolia Environnement et d’EDF, la conception, la réalisation et la gestion de son nouveau réseau de chaleur pour une durée de 25 ans. Ce réseau sera approvisionné à 80 % par la biomasse et les déchets ménagers.

Ce réseau de chaleur basse température, d’une longueur de 30 km, alimentera à terme des logements (dont de nombreux éco-quartiers) ainsi que des équipements publics. Il disposera de 2 points de production de chaleur : au sud de la ville, une chaufferie biomasse d’environ 30 MW qui consommera à terme environ 50 000 tonnes de bois-énergie issues en majorité de l’exploitation des forêts privées et publiques de Bourgogne, mais également des sous-produits de la filière de transformation du bois bourguignonne, et au nord, l’usine d’incinération des déchets ménagers du Grand Dijon.

La production de chaleur sera donc assurée par 80 % d’énergies renouvelables et de récupération.
L’utilisation de biomasse permettra également le renforcement de la filière bois-énergie locale qui prévoit la création de 20 emplois directs et indirects non délocalisables. La mise en place du réseau, conforme aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement, est soutenue par le Fond chaleur géré par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

« En anticipant les mesures du Grenelle de l’environnement, comme la mise en œuvre de son Plan Climat Energie Territorial, le Grand Dijon a saisi l’opportunité des travaux liés au tramway pour installer à moindre coût les 5 premiers kilomètres de canalisations du futur réseau de chaleur. Les nouvelles installations viendront compléter ce dispositif technique pour alimenter en énergie verte l’équivalent de près de 20 000 logements » explique François Rebsamen, Président du Grand Dijon.

Cette réalisation exemplaire permettra de réduire les coûts de chauffage et d’eau chaude sanitaire pour les futurs abonnés du réseau tout en s’affranchissant, à hauteur de 80% des hausses des combustibles fossiles.

Pour Franck Lacroix, Président de Dalkia: «le réseau du Grand Dijon participera donc efficacement d’une part à la lutte contre la précarité énergétique et d’autre part, à la réduction significative de l’empreinte carbone de l’agglomération de Dijon puisque 37 000 tonnes de CO2 seront évitées. »

Notons en passant que le Grand Dijon a engagé 400 millions € dans la construction de deux lignes de tramway. Projet symbole d’une métropole de 250 000 habitants qui ne craint plus de tenir son rang, il est le fil rouge d’une vision transversale de la ville, cohérente et durable. D’ici 2015, c’est au final plus d’un milliard € que la capitale régionale aura investi pour mieux accueillir les investisseurs, mieux loger ses habitants, et surtout conforter sa qualité de vi(ll)e, où innovations écologiques riment avec attractivité, comme l’illustre cette combinaison tram-logements-réseau de chaleur. Septembre 2012, tandis que le tram sera mis en service, le centre-ville sera métamorphosé, plus valorisé que jamais. Entreprises et emplois s’implanteront dans des parcs d’activités de haute qualité environnementale. Le Grand Dijon, qui a déjà son Zénith, ses Vélodi ou le tout récent TGV Rhin-Rhône, aura son hôpital flambant neuf, son grand stade, et dix nouveaux écoquartiers et écoprojets le long des 20 km de tram. Bienvenue sur la voie d’une ville qui change !

>> Voir aussi : Usine d’incinération du Grand Dijon, trier pour valoriser matières et énergie