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Trois chaudières à granulés Hargassner pour chauffer l’Institut Saint-Simon à Toulouse

Article paru dans le Bioénergie International n°82 de décembre 2022

Trois chaudières à granulés Hargassner pour chauffer l’Institut Saint-Simon à Toulouse

Les chaudières bois de l’ARSEAA à Toulouse, photo Frédéric Douard

L’Institut Saint-Simon Toulouse est l’un des trois sites de l’Organisme de Formation aux métiers de l’intervention sociale de l’Association Régionale pour la Sauvegarde de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte ARSEAA. Cet établissement dispense différentes formations diplômantes, qualifiantes, en apprentissage et en formation continue. La mise en place d’une nouvelle chaufferie biomasse a été réalisée dans le cadre d’un contrat patrimonial avec la société Alliaserv. Ce dispositif permet en effet de faire bénéficier le maître d’ouvrage d’un patrimoine multiple des aides du Fonds Chaleur pour une grappe d’opérations en thermique renouvelable qui doit dans son ensemble consommer plus de à 1 000 TEP par an.

Une chaufferie avec trois chaudières bois en cascade

La chaufferie dispose de trois chaudières à bois Hargassner de 300 kW qui couvrent 95 % des besoins en eau chaude sanitaire et en chauffage tout au long de l’année. Ces chaudières, qui sont mixtes, et qui peuvent brûler indifféremment du bois déchiqueté sec ou du granulé, sont ici secondées au besoin par deux chaudières gaz de 300 kW.

La chaufferie à granulés de bois de l’ARSEAA à Toulouse, photo Frédéric Douard

Et pour minimiser le recours à ces appoints, deux ballons tampons de 3000 litres ont été installés sur le départ réseau. Et particularité intéressante à signaler, ils ont été montés selon une boucle de Tichelmann. Ce principe, dont le but est de permettre équilibrage naturel des équipements concernés sans vanne, implique d’imposer les mêmes pertes de charges sur l’aller et le retour, juste de par la conception géométrique de l’installation. Dans le cas présent, l’objectif est aussi de charger et décharger les tampons de manière identique, et d’augmenter la surface d’entrée et sortie du fluide en créant un effet « chambre de détente » pour faire chuter la vitesse de fluide et améliorer la stratification.

Les ballons d’accumulation à la chaufferie bois de l’ARSEAA à Toulouse, photo Frédéric Douard

Sinon, la chaufferie est dotée de trois silos de 50 m³ alimentés pneumatiquement. La solution de stockage enterré, qui aurait pu permettre des livraisons bennées moins chères, a ici été écartée pour des raisons de présence d’eau dans le sous-sol immédiat. Cela a aussi permis de limiter l’investissement en génie civil.

Les départs de chauffage à la chaufferie bois de l’ARSEAA à Toulouse, photo Frédéric Douard

Pour la maintenance, l’installation est visitée une fois par semaine par un technicien du Groupe Alliaserv. Les chaudières sont nettoyées une fois par mois et une grosse maintenance est réalisée une fois l’année. Les deux à trois tonnes de cendres produites annuellement sont valorisées dans des composts.

Passage de la plaquette au granulé

Baptiste Augizeau, co-gérant chez Hargassner France Sud-Ouest, photo Frédéric Douard

Avant la mise en service des chaudières à granulés en janvier 2020, l’établissement était chauffé au bois déchiqueté avec une seule chaudière. Dans la pratique, deux problèmes se sont cumulés pour l’exploitation de cet équipement : la difficulté à trouver une plaquette de qualité régulière dans la région, et le manque de souplesse d’un générateur unique, forcément souvent surpuissant et devant être mis à l’arrêt dès son minimum technique atteint ! La solution à ces problèmes a été de scinder la production en trois générateurs plus petits pour épouser au mieux la courbe des besoins, et d’opter pour un combustible à qualité garantie. Ici, la vente d’énergie se fait au kWh.

La consommation de granulé, fourni par la société KWBois située en Ariège à seulement 90 km de Toulouse, est de 500 à 600 tonnes par an selon les années.

Contacts :

Frédéric Douard, en reportage à Toulouse