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Rwanda : l’IRST vulgarise l’usage du biodiesel

Après avoir réussi la production du biodiesel, l’Institut des recherches scientifiques et technologiques (IRST) continue sa campagne de vulgarisation de ce nouveau carburant utilisé dans les moteurs de véhicules et groupes électrogènes en remplacement de l’habituel mazout.

Dr. Charles Murigande, Ministre de l'Education

Dans son allocution d’ouverture d’une conférence d’une journée sur l’usage du biodiesel dans les moteurs diesel, le Ministre de l’éducation, le Dr  a mentionné que la production du biodiesel est extrêmement importante car elle correspond à une période où le monde entier se préoccupe de la recherche de nouvelles sources énergétiques.

Le Rwanda, a dit le Dr Murigande, est un pays enclavé mais qui se développe jusqu’à sentir, plus que jamais, le besoin éminent de transport au moyen des automobiles et d’usage des groupes électrogènes.

« Le Rwanda dépense chaque année des milliards d’argent pour acheter et importer les produits pétroliers. La production locale du biodiesel permet de récupérer cet argent pour l’utiliser à l’intérieur du pays dans des programmes de développement de la population, » a-t-il ajouté avant d’exhorter les Rwandais à cultiver en très grande quantité des plantes qui sont à la base de la fabrication du biodiesel comme le jatropha qui pousse plus particulièrement dans des espaces incompatibles avec les plantes vivrières.

« C’est aussi une façon de se procurer de l’argent pour la population qui va vendre la matière première aux usines de fabrication du biodiesel,» a fait savoir le Dr Murigande.

Concernant la qualité de ce biodiesel, le Ministre Murigande a témoigné qu’il est parmi les Rwandais qui ont vite utilisé le biodiesel dans leurs véhicules.

«Le biodiesel de l’IRST est de bonne qualité puisque depuis que je l’utilise, le moteur de mon véhicule n’a plus de bruit et ne dégage plus de fumée,» a-t-il témoigné avant de souligner que le biodiesel est, ipso facto, compatible avec la santé ainsi que l’environnement.

Dans une interview avec La Nouvelle Relève, le Directeur général de l’IRST, le Dr Jean Baptiste Nduwayezu, a fait savoir que la crise qui s’est produite au Kenya après les dernières présidentielles a montré que le Rwanda peut, un jour, souffrir de la rupture de stock des produits pétroliers si une solution scientifique n’était pas trouvée au niveau du Rwanda. Dans ses recherches, a précisé le Dr Nduwayezu, l’IRST a abouti à une formule de production du biodiesel avec la vision de rendre le Rwanda, un jour, indépendant vis-à-vis des pays producteurs des produits pétroliers.

Selon le Dr Nduwayezu jusqu’aujourd’hui, les machines à leur disposition produisent 2000 litres du biodiesel par jour avec objectif d’étendre le projet en y impliquant des investisseurs privés.

«Nous sommes en train d’intéresser le secteur privé à acheter de l’équipement qui peut produire 340.000 litres de biodiesel tout en leur garantissant un appui technique de l’IRST,» a indiqué le Directeur général de l’IRST.

Les consommateurs du biodiesel dans les milieux ruraux ont, eux-aussi, manifesté leur satisfaction.

Perpétue Mukandanga, originaire du secteur Mbazi, district de Huye, a exprimé que depuis qu’elle utilise le biodiesel dans sa lampe, elle n’est plus en contact avec la fumée que dégageait sa lampe du temps où elle utilisait du pétrole. En plus, a-t-elle témoigné, à quantité égale, le biodiesel dure 3 semaines dans une lampe alors que le pétrole durait 5 jours et au niveau de l’éclairage, le biodiesel porte bien loin.

De son côté, Venuste Ndindabahizi, originaire de Nyaruguru, a ajouté que le biodiesel est aussi utilisé dans les cuisinières où il remplace le pétrole.

L’IRST est en train de construire une station de vente de biodiesel à Murindi (Kanombe). Mais, cela n’empêche pas que ceux qui veulent acheter du biodiesel pour la consommation des moteurs de véhicules et des groupes électrogènes peuvent le trouver à 842 francs.

La population qui utilise du biodiesel en petite quantité comme dans les lampes reçoit gratuitement cette quantité dont elle a besoin surtout qu’à ce niveau, l’IRST est encore dans une phase aussi bien d’expérimentation que de vulgarisation.

Auteur : Viateur BIZIMANA, ORINFOR, Bureau d’information et de radiodiffusion au Rwanda, le 6 octobre 2010

1 réponse
  1. Dua dit :

    bonjour je voulais d’abord vous féliciter pour cet essor et je pense aussi que toute l’Afrique doit vous féliciter . En réalité je suis un producteur d’huile de palme et après renseignement j’ai appris que vous fabriquez le biodiesel aussi à base d’huile de palme ,donc je vous sollicite là dans le cadre d’un partenariat ou je deviendrai l’un de vos fournisseur .Si vous êtes intéressés vous m’écrivez à cette adresse.Merci