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Caractéristiques des herbes de bord de route pour la méthanisation

Collecte d’herbe de bord de route par un VSV Noremat

Le projet CARMEN porté par l’ADEME, sur les pratiques du fauchage et de la récolte des herbes de bord de routes pour une valorisation en méthanisation, avait pour but d’identifier les éventuels contaminants liés aux lieux de fauchage, ainsi que les quantités incorporables en digestion.

Le projet visait ainsi à acquérir des connaissances sur les niveaux de polluants, dont les HAP et les métaux y compris ceux non-réglementés, dans les herbages fauchés en bords de routes de capacités de circulations différentes, et à étudier si ces niveaux étaient compatibles avec les nouvelles voies de valorisation, en particulier la méthanisation. Il s’est ainsi agit de comparer le scénario de valorisation en méthanisation par rapport à la pratique de l’abandon sur place.

L’étude, même si elle ne peut être exhaustive du fait du coût des prélèvements d’herbages et des analyses associées, s’est attaché à étudier cette filière de façon la plus complète, en termes de :

  • concentrations en micro-polluants : les analyses porteront sur l’ensemble des HAP, des métaux lourds et des métaux nobles, les plastiques, et certains pesticides s’ils présentent un enjeu sur les territoires sélectionnés,
  • influence de la densité de circulation sur les concentrations en polluants,
  • influence de l’époque de fauchage (état des plantes, météorologie) sur ces mêmes polluants.

Récolte d’herbe routière, photo www.herder.nl

Trois campagnes de prélèvements d’herbes ont été réalisées sur différentes zones afin d’analyser le contenu en métaux lourds et en hydrocarbures aromatiques polycycliques de ces herbages. Les niveaux de concentration de ces contaminants ont été comparés au référentiel national pour la valorisation agronomique des composts, à savoir la norme d’application obligatoire NF U 44-051. Les principales conclusions sont que les niveaux de contamination des herbes sont généralement faibles (typiquement 10 à 20 % des valeurs limites prescrites par la norme, généralement proches des teneurs physiologiques des herbes pour les métaux lourds, et pour près de la moitié des composés analysés, inférieurs aux limites de quantification du laboratoire), sauf pour le zinc sur des zones du périphérique de Rennes.

Des essais en pilotes de méthanisation en conditions contrôlées ont aussi été conduits de façon à étudier le comportement du mélange et celui des contaminants au cours de la digestion.

Récolte d’herbe routière, photo www.hemos.nl

Les essais en pilotes ont montré que la quantité d’herbes à introduire dans un digesteur agricole en voie sèche ne doit pas dépasser 40 % du volume total d’intrants pour que le mélange des herbes avec les effluents d’élevage ne conduise pas à une prise en masse de la matrice, ce qui empêche la circulation de la phase liquide.

Ce projet était piloté par l’INERIS et a été réalisé en partenariat avec AILE, le CEREMA et UniLaSalle Beauvais.

Téléchargements : 

Frédéric Douard

2 réponses
  1. Voilà qui est réparé !

  2. Bonjour

    Merci de cet article. Il aurait pu être précisé que le projet était piloté par l’INERIS et réalisé en partenariat avec AILE, le CEREMA et UniLaSalle Beauvais (pour les essais en pilotes).

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