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Neste livre du biokérosène renouvelable à l’aéroport de Caen

Le biokérozène de Neste, photo Neste

Le pétrolier finlandais Neste et Air BP participent à l’initiative Sustainable Fuel Jet (SAJF) du secteur de l’aviation d’affaires et travaillent à son adoption par les exploitants et les constructeurs aéronautiques. Aujourd’hui,  l’aéroport de Caen dispose d’une option de ravitaillement avec le biocarburant d’aviation de Neste pour ses vols d’affaires. Ce carburant est produit à partir de produits résiduels renouvelables (huile de cuisson usagée et déchets animaux par exemple), sur le site de Porvoo en Finlande pour ce qui est du marché européen.

Ce biocarburant, le Neste MY Renewable Jet Fuel, fourni par Air BP à l’aéroport de Caen Carpiquet, produit jusqu’à 80% moins d’émissions au cours de son cycle de vie qu’un kérosène d’origine fossile.

La raffinerie Neste de Porvoo en Finlande, photo Neste

Air BP fournit ce biocarburant d’aviation aux clients des compagnies aériennes commerciales dans plus de 10 aéroports. En 2018, la flotte de démonstration de Bombardier a été ravitaillée en BP Biojet à Stockholm-Arlanda. Air BP a également fourni des compagnies aériennes dans des aéroports d’Oslo, Stockholm Bromma, Karlstad et Göteborg.

Livraison de biokérozène par Air BP, photo Neste

Dans les années qui viennent, Neste va accroitre fortement ses volumes de production en biocarburants (Biokérozéne et biodiesel) sur ses sites de production de Porvoo en Finlande et Singapour en Malaisie mais aussi sur de nouveaux sites dans le Monde. Actuellement, Neste augmente sa capacité de production pour atteindre 100 000 tonnes par an aux États-Unis et en Europe. Avec l’expansion prévue de la raffinerie de Singapour, Neste sera en mesure de produire jusqu’à 1 million de tonnes de biocarburant d’ici 2022.

Echantillons parmi les 10 matières premières utilisées par Neste pour produire son biokérozène, Neste

Notons enfin une ombre au tableau : en Malaisie, Neste utilise la très contestée huile de palme parmi ses matières premières (445 000 tonnes en 2018), ce qui a représenté environ 20% de son volume mondial de matières premières. Ce recours, contesté par les organisations environnementales pour encourager la déforestation dans les zones tropicales humides, pourrait réduire sous la pression des consommateurs de ce carburant, qui sans cela est plutôt vertueux.

Frédéric Douard

2 réponses
  1. D’accord avec M. CHOPPIN, j’avais écrit une note sur l’Huile Végétale Pure en 2005 dont un extrait ci-après. Malheureusement, comme toutes mes notes, celle-ci n’avait intéressé personne. Il s’est avéré depuis que j’avais bien raison. Aujourd’hui, c’est un peu tard… YL.
    1 – LE CONSTAT :
    Nous sommes en train de rejeter dans l’air – en moins de deux siècles – le carbone que les plantes ont fixé pendant 300 millions d’années pour faire les trois combustibles fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz.
    Dans le même temps, les pays les plus pauvres n’ont pas accès à l’énergie et ne parviennent pas à se développer.

    2 – LES SOLUTIONS PROPOSÉES :
    D’un côté, aucune des solutions proposées par les responsables socio-économiques mondiaux (politiques, industriels, ONG, etc.) n’est en mesure de supplanter rapidement le pétrole qui est, pour une large part, à l’origine du problème, principalement dans les transports et dans l’industrie. D’un autre côté, si nous gagnons la bataille contre l’extrême pauvreté et pour le développement, nous courons à notre perte car toute amélioration du niveau de vie entraîne une hausse correspondante de la consommation d’énergie fossile et donc des rejets de CO2.
    Une seule source d’énergie donne des résultats positifs sur les deux tableaux : l’huile végétale pure.

    3 – LA SOLUTION PRÉSENTÉE ICI :
    L’utilisation d’une énergie d’origine végétale ne renvoie pas de carbone fossile dans l’atmosphère. Si l’on remplace une partie du pétrole énergétique (fioul, gazole, kérosène) par une huile végétale provenant des pays qui en produisent aujourd’hui puis de tous les endroits du monde où il est possible de planter un oléagineux, les échanges énergétiques mondiaux seront transformés en profondeur et donneront des ressources propres (dans les deux sens du terme) aux pays qui, aujourd’hui, n’en ont pas.

    4 – IL FAUT TROIS CONDITIONS :
    A – Que ce changement radical soit mené par une collaboration entre : a – les pétroliers car ils sont les plus qualifiés en matière de carburant (en lien avec les charbonniers et les actuels producteurs et commercialisateurs d’huile végétale), b – les responsables politiques car ils ont la légitimité d’imposer des solutions et c – les financiers car ils ont les moyens de financer les investissements nécessaires.
    B – Que les méthodes culturales utilisées pour la production des oléagineux fassent appel à un concept d’agriculture durable (c’est-à-dire qui préserve les ressources et évite les produits chimiques) ou, au minimum, d’agriculture raisonnée (on utilise des produits chimiques, mais seulement quand c’est nécessaire et seulement la quantité nécessaire)(1), sinon, le remède sera pire que le mal. Les éléments à protéger au maximum à un haut niveau politique mondial sont : l’eau, l’air, le sol, la biodiversité et les paysages car ils sont les biens communs naturels les plus précieux pour l’humanité.
    C – Que la collecte et le commerce des graines d’oléagineux et des huiles soient organisés selon les règles du commerce équitable, sinon le but affiché de développement des pays pauvres ne sera pas atteint et les différences ne feront que s’amplifier.
    Pour orienter durablement la planète vers cette solution, il faut lancer dès aujourd’hui un mouvement d’opinion qui génère une pression suffisamment forte sur les politiques pour qu’ils comprennent que nous ne pouvons plus attendre.

    1- On pourrait citer également l’agriculture « intégrée » qui est un concept où l’approche de l’exploitation est globale, prenant en compte les interactions entre les différentes espèces cultivées pour minimiser l’usage des intrants chimiques et majorer l’effet bénéfique de la complémentarité des processus naturels entre eux (chercher Maljean et Peeters avec un moteur de recherche « strategy\agriculture\conference\docs\agri27f.01 ») .
    C’est la raison d’être de la présente note…

  2. choppin dit :

    On sent tres bien à la lecture de l’article que l’intérêt de ce produit, par rapport à tout ce qui a été fait dans le domaine réside sur une base extrêmement contestable et contestée, et l’article n’omet pas de le dire : la déforestation dans les zones tropicales humides. C’est donc à l’échelon de la planète, ça il faudrait une bonne fois pour toute comprendre que le réchauffement climatique concerne la planète entière, une tres mauvaise solution qui de plus est destinée à règler le problème de quelques personnes aisées au détriment de l’appauvrissement de beaucoup de personnes qui sont déja pauvres. C’est donc ajouter de la difficulté à la difficulté. Totalement inacceptable aujourd’hui. Cette façon de procéder tient du néocolonialisme le plus pur, excusez cet oxymore.


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