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Le palmier à huile ou la culture d’une huile meurtrière

Les plantations de palmiers à huile substituent peu à peu les forêts du sud est asiatique et d’Afrique centrale.  Déboisées par le feu, les forêts disparaissent entrainant avec elles de nombreuses espèces telles que l’orang-outan. Au-delà des conséquences dramatiques, qui affectent déjà les populations autochtones, c’est l’équilibre fragile de la planète qui est en jeu.

La culture du palmier à huile est responsable de la destruction de la forêt tropicale et cause d’importantes émissions de dioxhyde de carbone dans l’atmosphère. (A cause des incendies de forêt, l’Indonésie est désormais le troisième producteur de CO2 de la planète).

Qui sont les responsables? Les gros fabriquants de produits cosmétiques, de produits alimentaires, les consommateurs de tous ces produits, ceux qui utilisent les « combustibles végétaux » (qui ne sont pas du biogaz ou du biométanol), les membres de la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), le lobby des producteurs d’huile de palme ainsi que les groupes de pression similaires qui font preuve de mauvaise foi en utilisant hypocritement le terme Sustainable (durable) dans ce contexte catastrophique.

L’huile de palme est la matière première des princiaples industries cosmétiques (Dove, marque d’Unilever), alimentaires (Unilever, Nestlé) et oléochimiques européennes et américaines. Bien que la culture ne se pratique pas en Europe, six des vingts plus gros exportateurs sont européens.

Il semblerait que presque tout le monde ait sa part de responsabilité dans cette histoire…

Spoliation et exploitation à grande échelle

Le sud tropical possède des conditions agroécologiques propices à la culture du palmier à huile, qui est ainsi devenue la ligne industrielle la plus importante du secteur agro-industrielle.

En Colombie, le développement de plantations de palmiers à huile se déroulent sur des territoires collectifs de communautés noires et indigènes, territoires protégés par la constitution nationale de 1991 et qui garantissent l’inaliénation, l’indivisibilité et imprescriptibilité des territoires ancestraux de ces communautés.

Les entreprises productrices d’huile se sont établies sur des territoires ancestraux de façon violentes et en usurpant les terres collectives de la communauté. Des actions militaires et paramilitaires, accompagnées de massacres, de menaces et de tortures, ont généré d’importants déplacements ainsi que l’expulsion par la force de ces territoires au nom de développement et surtout pour le compte de multinationales productrices d’huile (113 assassinats et 15  déplacements forcés dans le Jiguamiandó et le Curvaradó). Les opérations armées sur les territoires colombiens ont pour objectif de faire pression sur les communautés locales afin de les faire participer à la production d’huile (en d’autres termes, être exploitées par les multinationales tout en étant spoliées de leurs terres) o pour les expulser de leurs terres.

La violence est le meilleur moyen de concentrer la richesse et la propriété. 0,3% des propriétaires controlent 65% des terres cultivables alors que 3,5 millions de personnes son déplacées de leurs terres. Le paramilitarisme (escadrons armés au service des propriétaires terriens, industriels et narcotrafiquants) permet la réalistation de ce processus d’expropriation des terres. Grâce à la terreur, des communautés entières sont explusées de leurs terres, envahies de palmiers à huile.

Le déplacement forcé, l’augmentation de la pauvreté, la malnutrition, la réduction de la production d’aliments, les désastres environnementaux (érosion des sols, contamination de l’eau, disparition de la diversité animale et végétale) sont caractéristiques de ce modèle de développement basé sur la monoculture.

Les biocombustibles sont une catastrophes pour ceux qui meurent de faim

Avec la crise du pétroles pointant du nez, tout le monde parle de biocombustibles. Comme, dans beaucoup de cas, ce qui fut à l’origine une bonne idée, se voit dévié par des groupes influents ayant pour objectif de satisfaire des intérêts particuliers au détriment de l’environnement, des espèces animales et de l’ensemble des citoyens.

De même que pour la production industrielle de soja, les paysans ne gagnent rien avec l’expansion du palmier à huile…..Lire la suite sur Le développement durable : blog écologique et humanitaire