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En 2017, les renouvelables ont produit près de 22 % de l’électricité française

Le huitième Baromètre des énergies renouvelables électriques en France, publié par Observ’Er en partenariat avec la FNCCR et l’ADEME, vient de paraitre et concerne les chiffres disponibles de 2016 et 2017. En 2017, la bonne dynamique des filières renouvelables électriques s’est confirmée. Les puissances raccordées sur l’ensemble du territoire ont dépassé les 49 GW pour assurer une part proche des 22 % de la consommation électrique du pays. Les nouvelles orientations impulsées par la loi de transition énergétique pour la croissance verte sont désormais intégrées au cadre réglementaire des filières pour leur assurer une stabilité sur les années à venir. Les filières biomasses continuent de se développer et participent notamment à la stabilité de la production électrique renouvelable.

Cartographie des sites de production d’éléctricité à partir de biomasse solide à fin 2017. Source Observ’ER 2017. Cliquer sur la carte pour l’agrandir.

Concernant les centrales à biomasses solides, la puissance installée à fin septembre 2017 est de 589,5 MWé, pour une production de 2488 GWh, un chiffre d’affaires (toutes valorisations énergétiques) de 1,6 milliards € et 6 160 emplois directs en 2016.
En France, comme dans de nombreux autres pays européens, le bois-énergie est la première des énergies renouvelables, et est essentiellement utilisé pour des usages thermiques. Selon le baromètre, sur les 47 centrales actuelles en fonctionnement ou en construction, 35 sont des lauréates d’un des quatre appels d’offres et dix sites relèvent du tarif d’obligation d’achat. Les taux de réalisation des appels d’offres CRE 1 et CRE 2 se limitent à seulement 36 % et 23 %. Ces deux appels d’offres ont surtout intéressé les sites de production de pâte à papier et des industriels agroalimentaires. L’appel d’offres CRE 3, lancé en 2009, avait présenté un taux de réalisation plus élevé puisque deux projets sur trois avaient vu le jour. Contrairement aux CRE 1 et 2, neuf des vingt cogénérations réalisées via le CRE 3 ont cherché à valoriser la partie énergie thermique à travers des réseaux de chaleur urbains. Grâce à un seuil d’éligibilité ramené à 3 MWe, l’appel d’offres CRE 3 a aussi permis d’implanter de multiples cogénérations biomasse chez des fabricants de granulés de bois.
Fin 2017, sept installations bénéficiaient du tarif d’obligation d’achat. Plusieurs arrêtés tarifaires successifs ont encadré ce dispositif, le dernier datant du 27 janvier 2011, avant que la mesure ne soit abrogée en mai 2016 pour des raisons de mise en conformité d’aides de l’État au regard des exigences de l’Union européenne.

Concernant la filière biogaz, après la revalorisation des tarifs fin 2016 et l’allongement des contrats sur vingt ans, les projets sortent, doucement, de terre. Selon l’observatoire, la puissance électrique installée à fin septembre 2017 (méthanisation et ISDND) est de 412 MWé pour une production de 1965 GWh en 2016. Pour 2016, l’Ademe évalue à près de 372 millions d’euros les marchés liés à la valorisation énergétique du biogaz, pour un nombre d’emplois directs de 1 570.

Enfin retenons quelques chiffres globaux : si la biomasse ne concentre que 3,2% de la puissance totale installée toutes sources renouvelables confondues (1551 MW sur 48017), elle assure, en plus d’une réponse stable en matière de production, 7,9% de la production électrique renouvelable totale du pays (6930 Gwh sur 87876), montrant ainsi une disponibilité bien supérieure aux autres énergies renouvelables.

La production des énergies renouvelables électriques en France au 30 septembre 2017, sur les 12 mois précédents, source Observ’Er

Pour en savoir plus télécharger le Baromètre 2017 des énergies renouvelables électriques en France