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Décollage timide de la production et injection de biométhane en France

Évolution du parc français des installations de production de biométhane depuis 2011. Cliquer sur le graphique pour l’agrandir.

En septembre, le ministère français de la transition écologique et solidaire publiait son tableau de bord de la production et injection de biométhane en France.

Fin juin 2017, 35 installations injectent du biométhane, après production et épuration de biogaz, dans les réseaux de gaz naturel. Leur capacité s’élève au total à 533 GWh/an, en progression de 30 % par rapport à la fin de l’année 2016.

Une capacité supplémentaire de 123 GWh/an a été installée au cours du premier semestre 2017, soit deux fois plus qu’au cours du premier semestre 2016.

Les petites installations, de capacité unitaire inférieure à 15 GWh/an, représentent la moitié de la capacité de production totale du parc national. Les unités de méthanisation constituent l’essentiel du parc (78 % de la capacité totale).

La capacité des 297 projets en file d’attente atteint 6 501 GWh/an au 30 juin 2017, en hausse de 28 % sur un semestre.

La production de biométhane injecté dans les réseaux poursuit sa progression au deuxième trimestre 2017. À 97 GWh, elle augmente de 13 % par rapport au premier trimestre 2017.

Trois régions, Grand Est, Hauts-de-France et Île-de-France, concentrent la moitié des capacités installées au 30 juin 2017 et 54 % des injections depuis le début de l’année.

> Accéder au tableau de bord : biométhane injecté dans les réseaux français de gaz – Deuxième trimestre 2017

A ce stade, c’est à dire encore en début de mesure politique, si la dynamique de développement des installations de production de biométhane, semble plus favorable que celle des unités de cogénération au biogaz, c’est parce que cette option de valorisation est plus avantageuse pour les gros projets de valorisation de biogaz. Mais cette relative bonne dynamique de démarrage s’explique surtout par la fait que qu’on en soit encore aujourd’hui à puiser dans un stock de projets longtemps mis sous cloche, un stock qui, espérons-le ne suivra pas la tendance de la filière électrique dont on constate une stagnation du régime de croissance. Ainsi visiblement les deux filières peinent à prendre en envol net et semblent encore embourbées dans les tracasseries et les lenteurs.

Frédéric Douard