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France : les ventes d’appareils de chauffage domestique au bois en 2007

Avec une décroissance de 18,8 % des ventes, l’année 2007 marque une rupture dans le développement du marché. Le nombre total d’appareils de chauffage au bois vendus en 2007 s’élève à 434 856 unités.

Les foyers fermés et inserts : un segment en forte diminution

L’année 2007 marque un recul important par rapport aux croissances identifiées depuis 2005. Ce recul est particulièrement spectaculaire pour le sous segment des foyers et inserts dont le volume d’appareils vendus en 2007 est inférieur au volumes d’appareils vendus en 2004 (l’année qui précède la mise en place du crédit d’impôt).
Paradoxalement, l’offre s’est considérablement diversifiée en 2007, aussi bien sur des critères de prix que de performance ou de design des appareils. Le sous segment des inserts affiche un volume de ventes comparable à celui identifié en 2005.

Les poêles : un secteur qui gagne toujours du terrain

Si le segment des poêles est celui qui a connu la plus faible décroissance entre 2006 et 2007, la répartition des ventes à l’intérieur du segment est plutôt irrégulière. En effet, certains types d’appareils présentent une croissance en 2007. C’est le cas des poêles contemporains ainsi que des poêles à granulés : + 10,9% pour les poêles contemporains et + 34,1% pour les poêles à granulés dont les volumes de ventes ne cessent de croître depuis 2003.

Les chaudières : un segment qui subit de plein fouet la crise économique

Le marché des chaudières est estimé à 17 649 unités en 2007. Ce chiffre marque une diminution globale de 37,9 % par rapport à 2006. Ce segment a connu son pic de développement en 2005. Depuis, il présente des résultats en constante diminution.

La tendance générale est à la stabilisation des parts de marché des différents segments par rapport à l’année précédente. A quelques points près, on constate le maintien des résultats de 2006. La part des chaudières à tirage naturel s’est maintenue en 2007, représentant environ 54% des ventes de ce segment. Elles avaient connu une forte diminution entre 2005 et 2006. Les chaudières turbo confortent leur position en présentant une légère augmentation de leur part de ventes. Les chaudières automatiques présentent des résultats proches de ceux de 2006, avec une légère diminution pour les chaudières à granulés et à céréales. Moins populaire que d’autres, le segment des chaudières souffrirait plus particulièrement de la crise du pouvoir d’achat et de la lente structuration du marché de l’approvisionnement en combustibles.

Les cuisinières : une forte décroissance pour un petit secteur

Ce segment du marché du chauffage domestique au bois avait connu une forte progression en 2006. L’année 2007 marque une importante diminution des ventes, qui ramène le niveau du marché à celui de 2005. La répartition des ventes entre cuisinières simples et cuisinières chaudières reste inchangée en 2007. Cet équilibre pourrait évoluer, certains professionnels ayant annoncé leur intention de promouvoir les cuisinières chaudières comme système de chauffage central, leurs prix d’achat étant plus accessibles que les prix actuellement pratiqués pour les chaudières à bois.

La distribution

La principale évolution en 2007 est le fait que les GSB soient devenus le premier canal de distribution pour les appareils individuels de chauffage au bois toutes catégories confondues. Cela est surtout dû au fait que ce canal a progressé sur le segment des foyers fermés/ inserts qui reste le premier en terme de ventes. Il est probable que lors des années à venir les grossistes regagnent des parts de marché car ils sont majoritairement utilisés pour diffuser le segment qui reste le plus dynamique en France, les poêles.

Types d’achats

En 2006, les opérations d’équipement dans l’habitat ancien représentaient 77% de l’ensemble des opérations. Elles représentent 82% en 2007. Cependant la répartition au sein de l’existant a évolué, les opérations d’équipements ont diminué en 2007 au profit des opérations de renouvellement. En revanche, la part d’opérations réalisées dans l’habitat neuf a diminué, passant de 23% en 2006 à 18% en 2007.

Le chiffre d’affaires total des fabricants/importateurs de la filière en 2007 est estimé à 397,7 millions d’euros.

Les principales évolutions perçues au cours de 2006 et 2007

• Le marché bois subit la conjoncture économique défavorable, mais est engagé dans un processus de transformation qualitative important, dû pour une grande part à l’impact du crédit d’impôt.
• L’offre produits continue de se développer et une approche marketing se met en place. Un transfert s’observe des ventes de cheminées / foyers vers le secteur des poêles. L’évolution des produits est rapide, ce qui conduit les acteurs à travailler en flux tendus et à faire des stocks réduits au minimum.
• Une filière de production et distribution des granulés de bois se structure progressivement, mais souffre d’un déficit de communication auprès du grand public. Les chaudiéristes tendent cependant à relativiser l’impact du crédit d’impôt.
• La forte augmentation des ventes depuis 2005 a entrainé la pénétration sur le marché d’acteurs étrangers, de fournisseurs d’énergie face à un carré de fabricants français (cheministes principalement) qui confirme sa renommée et joue aussi à l’export.
• Par ailleurs, les acteurs importants déclarent affecter davantage de moyens à la R&D (grâce aux produits générés par les ventes sous crédit d’impôt), mais pour les marques étrangères, cela se traduit dans les départements des maisons mères et non en France.
• La profession semble s’organiser davantage et se constituer en tant que filière en utilisant mieux les structures qui peuvent la servir (Flamme verte, SER, ADEME).
• Les acteurs reconnaissent au crédit d’impôt un impact très positif pour l’ensemble de la filière bois, notamment grâce au signal envoyé au grand public contribuant à mettre en avant l’image de solutions fiables, économiques et écologiques.
Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de l’effet négatif et perturbant que pourrait avoir l’arrêt du crédit d’impôt. La sortie progressive semble être attendue, par le biais d’un ciblage plus fin : plafond plus bas, taux moins important pour le neuf, aide plus importante aux primo accédants…

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