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Le projet d’unité de méthanisation Equimeth repris par Cap Vert Energie

L'unité de méthanisation Equimeth sera alimentée par du fumier de cheval, photo Cap Vert Energie

L’unité de méthanisation Equimeth sera alimentée par du fumier de cheval, photo Cap Vert Energie

Cap Vert Energie, producteur engagé d’énergies renouvelables actif notamment sur le marché du biogaz, vient d’acquérir Equimeth, l’un des premiers projets d’injection de biométhane en France issu de la méthanisation de fumier équin. Ce projet de méthanisation territoriale, soutenu financièrement par la Région Ile-de-France et l’Ademe, fédère de nombreux partenaires locaux, dont notamment la communauté de communes de Moret Seine et Loing et la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais. Le développeur était à la recherche d’un repreneur, et Cap Vert Energie, fort de son expertise sur l’ensemble des processus de développement, de financement, de construction et d’exploitation d’unités de biométhane, vient d’annoncer l’acquisition de ce projet pour le mener à terme.

L’unité de production de biogaz d’Equimeth d’une capacité entre 200 et 250 Nm3 CH4/h, sera mise en service au premier trimestre 2021 et permettra la production de biométhane qui sera injecté au réseau de distribution de gaz naturel (GrDF) après purification et compression. Elle sera implantée sur la zone d’activités communautaire des Renardières, à Ecuelles en Seine et Marne, et valorisera entre 25 et 30 000 tonnes de matière organique, dont les fumiers équins provenant des centres équestres du secteur de Fontainebleau ainsi que des sous-produits d’industries agroalimentaires, des déchets verts et des matières organiques issus des opérateurs locaux.

La stratégie régionale de développement de la méthanisation a été votée en 2014 par les élus franciliens. Elle comprend notamment l’organisation d’un appel à projet annuel commun avec la Direction régionale Île-de-France de l’Ademe. Au travers de ce dispositif, l’Ademe et la Région souhaitent impulser le développement d’une méthanisation durable c’est-à-dire au service de l’indépendance énergétique, de l’emploi et de la protection de l’environnement.

Cap Vert Energie confirme son engagement dans la filière Biométhane en France

Acteur engagé dans la structuration de la filière biométhane en France, Cap Vert Energie a pour objectif d’atteindre d’ici 2022 une puissance installée de 18MWe et de valoriser 600 000 tonnes de déchets. Avec une équipe dédiée de 11 collaborateurs répartie dans quatre bureaux régionaux, le groupe fédère l’ensemble des compétences techniques en matière de déchet, d’agriculture et d’énergie pour mener à terme le développement de projets de méthanisation territoriale et agricole et les exploiter en propre dans la durée. Cap Vert Energie compte aujourd’hui une quinzaine de projets à l’étude en injection de biométhane pour une capacité de production équivalente à 14 MWe.

Par ailleurs, Cap Vert Energie est entré début 2017 au capital de la société Gazteam qui porte un projet collectif, l’une des plus grandes unités de méthanisation agricole française. Le groupe vient également d’obtenir les autorisations réglementaires d’exploitation pour le projet de Saint-Antoine-de-Breuilh en Dordogne. Le démarrage de sa construction est prévu d’ici fin d’année, ainsi que celui d’une autre unité en Bretagne.

L'unité de méthanisation de Nouzilly, photo Watts-New - Cap Vert Energie

L’unité de méthanisation de Nouzilly, photo Watts-New – Cap Vert Energie

Par ailleurs, Cap Vert Energie exploite depuis 2014 une unité de biogaz en cogénération d’une puissance nominale de 250 kWé, dans la commune de Nouzilly, près de Tours. Elle a été réalisée en partenariat avec l’Institut Nationale de Recherche Agronomique (INRA).

« Nous avons expérimenté des aléas industriels liés à l’exploitation de notre unité de Nouzilly. Cela nous a permis d’avoir un retour d’expérience structurant dans un marché encore jeune et de renforcer notre savoir-faire industriel en matière d’exploitation d’unités de biogaz », explique Hervé Lucas, associé co-fondateur de Cap Vert Energie aux côtés de Christophe Caille et de Pierre de Froidefond.

Les digesteurs de Nouzilly, photo Watts-New - Cap Vert Energie

Les digesteurs de Nouzilly, photo Watts-New – Cap Vert Energie

Le cadre réglementaire français favorise aujourd’hui le développement du biométhane en incitant le traitement et la valorisation des biodéchets. Ces flux organiques seront conséquents dans les prochaines années et les capacités de traitement devront être accentuées. Par ailleurs, la filière biométhane se structure autour de nouveaux besoins, comme la mobilité décarbonée. Le BioGNV est un très faible émetteur de gaz à effet de serre et de particules fines. Les collectivités et les grands utilisateurs de flottes de camion soutiennent fortement ce nouvel usage.

Membre du groupe de réflexion France Biométhane créé en mars 2016, Cap Vert Energie est un acteur engagé dans la structuration de la filière biométhane en France.

« Pour encourager le développement de cette filière vitale, des ajustements doivent encore s’opérer, comme par exemple l’allongement à 20 ans du tarif d’achat ou la simplification des régimes d’autorisation » explique Pierre de Froidefond associé cofondateur de Cap Vert Energie en charge du développement.

Cette énergie renouvelable et stockable répond aux enjeux énergétiques et environnementaux des industriels et des territoires. Au coeur de la transition énergétique, elle illustre parfaitement l’économie circulaire à la croisée de trois métiers : le traitement des déchets organiques, la production d’énergies renouvelables, et l’agronomie avec le retour à la terre du digestat.

Frédéric Douard


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