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Opal Ingénierie révèle les infinies capacités des vis sans âme

Article paru dans le Bioénergie International n°45 d’octobre-novembre 2016

Trémie à déchets avec spires, photo Jean De Carvalho

Trémie à déchets avec spires, photo Jean De Carvalho

Gros plan sur une spire de convoyage horizontal, photo Jean De Carvalho

Gros plan sur une spire de convoyage horizontal, JdeC

Opal Ingénierie est une société qui a vu le jour au début des années 2000. Son PDG, Jean de Carvalho, a travaillé pendant plusieurs années pour un groupe suédois à l’origine de la technique de la vis sans âme. Alors que le groupe choisissait de déplacer son activité en Australie, lui a préféré opter pour son indépendance. Aujourd’hui, cette petite société française ne manque ni d’idées, ni de projets et on peut croiser les machines qu’elle conçoit aussi bien en Europe qu’en Afrique, en Amérique Latine ou au Moyen-Orient et en Chine.

Interview de Jean de Carvalho. Propos recueillis par Fabienne Clerc-Pape.

Sortie silo par spires, photo Jean De Carvalho

Sortie silo par spires, photo Jean De Carvalho

Fabienne Clerc-Pape : Pouvez-vous présenter en quelques mots Opal Ingénierie ?

Jean de Carvalho : La spécificité d’Opal Ingénierie est de réaliser en profondeur un travail de conception des systèmes en amont du projet. Notre mission ne se limite pas à répondre aux cahiers des charges qui ne sont pas forcément rédigés par des spécialistes de la vis sans âme. Nous cherchons à trouver le procédé le plus facile et le mieux adapté à chaque fonction.

Transport de produits pâteux , photo Jean De Carvalho

Transport de produits pâteux , photo Jean De Carvalho

FCP : Qu’est-ce qui différencie la façon dont Opal Ingénierie utilise la technique des vis sans âme ?

JDC : Le constat le plus fréquent, c’est que beaucoup utilisent la vis sans âme de la même façon qu’ils auraient utilisé une vis traditionnelle, avec âme. Ils se contentent souvent de recopier des schémas très anciens du haut vers le bas ou privilégiant des positionnements inclinés. Une bonne maîtrise des spires sans âme ouvre pourtant bien d’autres possibilités.

Trémie de réception de produits pâteux à spires, photo Jean De Carvalho

Trémie de réception de produits pâteux à spires, photo Jean De Carvalho

FCP : Lesquelles ?

JDC : Au-delà des caractéristiques communes des vis sans âme, notre activité se distingue par le choix de développer des axes particuliers.
Le premier réside dans notre capacité à proposer des solutions qui entrent dans un « mouchoir de poche ». En effet, notre système permet de passer latéralement d’une vis à une autre sans perte de hauteur et rend ainsi possible des implantations inédites, notamment la montée verticale du produit. Le gain de place est énorme.

Spire renforcée, photo Jean De Carvalho

Spire renforcée, photo Jean De Carvalho

Le deuxième axe, en lien étroit avec le premier, repose sur le pari que nous faisons de la simplicité. Le but est d’éviter les mécanismes superflus car les produits, souvent collants et difficiles, s’accommodent mal des goulottes de liaison et autres dispositifs d’aiguillage qu’on utilise dans l’industrie des poudres. En simplifiant au maximum le tracé, on crée des systèmes plus fiables. Le besoin de maintenance est, de fait, extrêmement faible. Il se résume à quelques contrôles de suivi, tous les 6 à 24 mois. Quant au Service Après Vente, il peut se passer 10 ans sans que le client ait besoin de la moindre pièce, mais il faut être capable de fournir la spire attendue le jour J !
Simplicité d’implantation et d’installation garantissent une simplicité de maintenance. Vous conviendrez qu’il est plus facile de faire des opérations de maintenance sur des machines posées au sol plutôt que sur des machines perchées sur des passerelles à 6 m de haut !

Trémie de 25 m3 avec 3 spires, photo Jean De Carvalho

Trémie de 25 m3 avec 3 spires, photo Jean De Carvalho

FCP : C’est quoi cette histoire de « machines posées au sol » ?

JDC : Plutôt que de prévoir un système « du haut vers le bas » (la première machine en hauteur ou même à l’étage, puis la deuxième machine en contre-bas et cela décliné jusqu’à l’arrivée au sol), la vis sans âme verticale permet de positionner les machines clés du processus directement au niveau du sol. On ne montera que quand c’est nécessaire. Les situations dangereuses pour le personnel sont ainsi évitées.

FCP : Gain de place et simplicité, peut-on dire que « le monde de la vis sans âme vu selon Opal Ingénierie » est une technologie de pointe ?

JDC : Ce serait un peu prétentieux… Par contre, là où Opal peut se déclarer être à la pointe, c’est par la grande diversité de types de spires que nous pouvons soumettre en fonction du produit à véhiculer et des contraintes d’implantation. Nous sommes très peu nombreux, au niveau international, à réaliser correctement ce type de système.

Transfert par spire depuis une trémie, photo Jean De Carvalho

Transfert par spire depuis une trémie, photo JdeC

FCP : Qui sont vos clients ?

JDC : La vis sans âme est dévolue principalement au convoyage et à la manipulation de déchets. On travaille avec des constructeurs de stations d’épuration, des usines de traitement de résidus, des industriels dont l’activité produit des déchets de fabrication, des collectivités…
Mais le gain de place permis dans un atelier de production et la simplicité mécanique du système sont aussi des atouts pour transférer des produits « nobles ».
Par ailleurs, il est fréquent de devoir intervenir sur des systèmes déjà construits mais peu opérants afin de trouver une solution pour les faire fonctionner !

Transfert de produits pâteux par spire, photo Jean De Carvalho

Transfert de produits pâteux par spire, photo JdeC

Enfin, il y a une vraie effervescence de nouveaux constructeurs dans le domaine des énergies renouvelables (méthanisation, gazéification, etc). Des défis techniques encore inexplorés nous sont sans cesse lancés. Nous n’hésitons pas à nous positionner sur des projets pilotes, car nous sommes conscients des enjeux sous-tendus par la manipulation et le traitement des déchets et des biodéchets en vue de leur valorisation. De plus, le système de vis sans âme que nous défendons s’inscrit dans une logique d’environnement durable dans la mesure où il est d’une grande solidité et très peu gourmand en énergie.

FCP : Qu’est-ce qui vous anime ?

JDC : Ce qui m’anime, c’est que chaque projet est un nouveau défi. Il est rare qu’un projet aboutisse de la façon dont il a commencé, en se contentant de transférer un produit d’un point A à un point B avec une méthode déjà définie.
Ce qui m’anime, c’est ouvrir des possibles aux clients, leur donner un outil de réflexion dont ils ne disposaient pas : faire mieux, plus simple, plus sûr, plus efficace, plus compact, finalement, c’est aussi économiquement plus avantageux !

Transfert par spire en sortie de broyeur, photo Jean De Carvalho

Transfert par spire en sortie de broyeur, photo Jean De Carvalho

Les atouts des convoyeurs à vis sans âme en trois points
Spires verticales pour alimentation de silos, photo Jean De Carvalho

Spires verticales pour alimentation de silos, photo Jean De Carvalho

Transfert des produits simples et complexes

  • Les produits hétérogènes ou collants n’ont pas la possibilité de s’enrouler ni de s’agglutiner autour de l’arbre central,
  • L’espace libéré par l’absence d’arbre central offre une section de passage conséquente qui peut prendre en charge des pièces de très grandes tailles,
  • La très forte section de passage ainsi libérée rend les vis sans âme particulièrement efficaces pour l’extraction de produits d’une trémie,
  • Un convoyeur à vis sans âme peut être très long, jusqu’à plusieurs dizaines de mètres, avec un seul moteur.

Confinement des produits

  • Système complètement fermé, idéal pour les produits insalubres ou malodorants,
  • Parfaitement adapté aux produits mouillés,
  • Pas de perte de produit.

Coûts de maintenance extrêmement faibles

  • Système mécanique très simple et robuste. Une seule pièce est en mouvement : la spire,
  • La spire tourne lentement, même à haut débit. Pas de bruit et de vibrations et, donc, pas d’usure rapide pour une puissance électrique plus faible,
  • Absence de tout palier, intermédiaire comme d’extrémité, en dehors des moto-réducteurs ; la source principale des coûts de maintenance de tout système de transfert est ainsi éliminée.

Contact : Jean DE CARVALHO, OPAL Ingénierie – 02.47.91.69.02 – 06.78.00.61.17 – jmdecarvalho@opal-system.com – opal-system.com