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Enertime va fournir un ORC de 1,6 MWé pour une chaufferie biomasse d’Ukraine

Orchid, le module ORC d'EnertimeEnertime, constructeur français des machines thermodynamiques industrielles pour la transition énergétique a obtenu une commande financée par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour la conception, la fabrication et la mise en service d’un module ORC de cogénération qui sera installé sur le réseau de chaleur biomasse de la ville de Kamianetz-Podilskyï dans l’Ouest de l’Ukraine.

Cette commande a été obtenue dans le cadre d’un contrat signé entre un consortium d’entreprises, incluant Enertime et les sociétés ukrainiennes Kriger et UTEM avec le client Miskteplovodenerhiya, l’entreprise publique en charge des réseaux et services énergétiques de la ville, pour la fourniture clé en main d’une centrale de cogénération biomasse. Le réseau de chaleur de la ville, actuellement alimenté par du gaz naturel importé, sera ainsi alimenté dans le futur avec de la biomasse locale.

Les centrales biomasses à technologie ORC sont compétitives vis-à-vis des centrales à cycle vapeur en puissances petites et moyennes et de fait mieux adaptées à la disponibilité des ressources biomasses locales. La commande passée à Enrertime s’élève à plus de 2 M€, pour un module dont la livraison aura lieu en juillet 2017.

Ce sera la première machine ORC jamais installée en Ukraine, ce qui fait de Kamianetz-Podilskyï une ville engagée de la transition énergétique grâce à une politique ambitieuse de développement d’énergie renouvelable. La centrale couvrira 30% des besoins en chaleur de cette ville de 100 000 habitants.

2 réponses
  1. Energie+ dit :

    A noter : le marché mondial de la récupération de chaleur et des systèmes ORC, mais aussi dans les liens cités les nouvelles technologies émergentes dans ce domaine. il y a encore beaucoup à faire !

    http://orc-world-map.org/analysis.html

  2. Energie+ dit :

    Super projet en effet alors que l’Ukraine a un potentiel élevé et çà servira espérons-le de modèle.

    Le seul marché français d’Enertime est également important. Les systèmes ORC (à cycle Organique de Rankine) sont encore à peine utilisés en France en comparaison de l’Allemagne, l’Autriche, les Etats-Unis ou l’Italie qui les exploitent déjà énormément. En 2014 la puissance fournie par des modules ORC installés à travers le monde était de 1,8 GW. Ils pourraient accompagner l’Europe dans sa transition énergétique en valorisant des sources d’énergie jusque-là peu exploitables ou simplement négligées. Le gisement de production d’électricité à partir de chaleur industrielle perdue est estimé en France à 1,1 TWh et plus de 50% de ce gisement se situe entre 100°C et 200°C, ce qui place les modules ORC en pole position pour exploiter ces ressources et améliorer l’efficacité énergétique des usines. De même l’utilisation de micro-modules ORC dans le domaine du transport, en particulier routier pour les camions et marin, permet la récupération des chaleurs perdues et l’auto alimentation en électricité et baisse de consommation jusqu’à environ 15% donc aussi diminution de la pollution. Le seul point faible des ORC est leur rendement assez faible qui est au mieux autour de 25%.

    Ce qui est complémentaire aussi vues les multiples sources de chaleur perdues dans le monde sont des récupérateurs de chaleur comme Ecostock d’Eco-Tech Ceram, solution de valorisation de l’énergie par stockage et transport de chaleur qui mérite aussi qu’on en parle.

    L’Ecostock s’apparente à une pile rechargeable à la chaleur. Il est sous forme de container maritime classique, isolé, et contenant un stock de blocs céramiques réfractaires réalisés à partir de déchets industriels recyclés. Plusieurs containers peuvent être mis en batterie. L’Ecostock est branché sur les sources de rejets d’énergie d’un processus de fabrication industriel. L’énergie peut être soit réinjectée dans le dispositif de consommation d’énergie de l’usine, soit transportée pour un usage extérieur dans un rayon d’une dizaine de kilomètres. Dans ce dernier cas le container peut être transporté au niveau des sites collectifs de consommation de chaleur tel que des hôpitaux, les piscines municipales ou les réseaux de chaleurs urbains. Cette solution d’écologie industrielle est inspirée de solutions matures et robustes mais dont l’adoption s’est toujours heurtée à des coûts d’installation prohibitifs. Aussi pour réduire cette barrière économique, ETC et ses partenaires ont mis au point une solution technique « éco-efficace » pour le stockage de chaleur sur plusieurs aspects: une conception modulaire, transportable et « plug and play » du dispositif. Il fait l’objet de Financement participatif ouvert à tous sur la plateforme Enerfip et a la Banque Publique d’Investissement BPI dans ses actionnaires :

    https://enerfip.fr/projets/ecostock-1