Le séchage pour valoriser la chaleur de la centrale biogaz du Gaec du Boscor

Partager :

• Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
• Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
• Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Le Gaec du Boscor est installé à Le Bosc-Renoult en Normandie. Depuis novembre 2011, il exploite une centrale de méthanisation de 250 kWé dont il valorise la chaleur obtenue pour alimenter une serre, chauffer des maisons et pour sécher des céréales. Le Gaec du Boscor, en quelques chiffres, c’est 3 associés et un salarié, 90 vaches laitières et 300 taurillons, 270ha et 320 ml de caniveaux à grilles installés pour le séchage.

L’unité de méthanisation, mise en place par agriKomp, est composée d’une digesteur de 1320 m3, d’un post-digesteur du même volume et d’une cuve de stockage de 3200 m3.

Pour valoriser au mieux la chaleur de son unité de cogénération, le Gaec s’est équipé d’un système de ventilation Les Mergers composé de caniveaux, de grilles et de deux équipements de ventilation pour assurer un excellent débit d’air. L’un est en débit d’air chaud, l’autre en débit d’air froid. Quatre cellules de 12 x 5 m ventilées chacune sur 50m² assurent le séchage de 250 tonnes de maïs grain par saison.

Philippe Michel, l’un des 3 associés du Gaec précise :

« Nous faisons une rotation sur nos 4 cases. Nos produits sont souvent très humides (36 à 37%). Nous déposons 35 tonnes de maïs grain à chaque fois en 2 cases, et nous perdons 5 à 7% d’humidité en quelques heures. Pour le blé si nous déposons 4000 quintaux à 18% d’humidité sur une épaisseur de 2 m à 2,50m, à raison de 100 tonnes par cellule : en 1 à 2 jours l’ensemble des 4000 quintaux sont secs. Souvent nous sommes les seuls à moissonner certains jours plus humides car nous séchons au fur et à mesure. Cela nous permet de finir notre moisson toujours dans de bonnes conditions ».

« Nous avons fait des essais en ray-grass avec notre premier ventilateur seul. Sur 1 m de haut le séchage s’est fait en un jour et le résultat était magnifique et très appétant. Les vaches se ruaient sur le produit. Il faudrait que nous nous équipions d’un hangar supplémentaire pour stocker ensuite le produit séché. Je pense, à voir l’aspect très vert et avec feuilles du ray-grass obtenu, qu’il est très performant en qualité nutritionnelle. Nous pourrions remplacer la luzerne par ce produit, pour la rumination. »

L’échangeur de chaleur avant injection de l’air sous les sécheurs au GAEC du Boscor

« Par rapport à la mise en œuvre des caniveaux, grilles et ventilateurs Les Mergers. Nous avons assuré la mise en œuvre nous-même. Nous avons disposé un caniveau central transversal en bout, en entrée de cellule, qui peut bénéficier de l’alimentation de l’un ou des deux ventilateurs, grâce à une trappe qui peut être fermée individuellement. Nous avons choisi des grilles à fentes. L’ensemble à l’usage est très résistant. Nous n’avons pas encore cherché des débouchés complémentaires pour sécher des bûches ou des produits agro-alimentaires, dans les périodes où nous n’utilisons pas nos 4 cellules équipées et la chaleur disponible, mais nous y pensons sérieusement. Nous étudierons tout type de demande si cela se présente ».