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Comment aborder la filière bois-énergie en tant que propriétaire forestier ?

Retour sur une journée qui a mobilisé près de 100 participants le 20 mars 2015 en Bretagne.

Démonstration de déchiquetage le 20 mars 2015 au Faouët, photo Abibois

Démonstration de déchiquetage le 20 mars 2015 au Faouët, photo Abibois

C’est en souhaitant apporter une réponse possible parmi bien d’autres, qu’une journée a été organisée dans le cadre des rencontres forestières du CRPF, en clin d’œil à la journée Internationale des Forêts, le 20 mars 2015 au Faouët dans le Morbihan. Cette réunion organisée en partenariat avec Abibois et les Cetef du Morbihan et du Finistère, a réuni près de 100 personnes, majoritairement propriétaires forestiers mais également acteurs professionnels de la filière bois.

Après un rappel des principaux chiffres décrivant l’état des lieux du bois-énergie en Bretagne, le contexte des programmes des « 10 Chantiers Tests » et de « Breizh Forêt Bois » a été présenté. C’est en effet dans ce cadre que le gérant du Groupement Forestier de l’Inam a accepté de se prêter au jeu des relevés de terrain avant la coupe rase de peuplement pauvres, dont les caractéristiques leurs permettaient d’entrer dans les cahiers des charges de l’un et l’autre des programmes.

Mais l’engagement du Groupement Forestier de l’Inam pour le bois énergie n’a pas attendu l’existence de ces 2 programmes. C’est par une présentation conjointe du Président du GF ainsi que de son gestionnaire qu’a été détaillée la réflexion qui a mené les propriétaires des 240 ha du groupement à investir en 2012 dans une plateforme de stockage du bois énergie d’une capacité de 2500 m3. Près de 20% de la surface forestière est constitué de peuplements naturels correspondants pour la plupart à une définition de peuplements pauvres. L’orientation prise par le GF sur cette part de la surface est la coupe rase pour un reboisement avec des espèces plus adaptées aux sols, de type résineux, ayant pour objectif principal la production de bois d’œuvre. En dehors des bois aptes à cette valorisation, les débouchés étaient limités. Cela a conduit le groupement à se rapprocher de la SCIC Energies Bois Sud Cornouaille pour étudier la possibilité de valoriser ces bois en plaquette pour l’alimentation des chaufferies automatiques livrées par cette dernière. Dans cette logique de circuit court, le groupement forestier a évalué la production de bois énergie dans différentes situations : premières éclaircies de résineux, coupe rase d’une plantation d’aulnes en échec ou de taillis de bouleau et de saules.

La journée a mobilisé près de 100 participants, photo Abibois

La journée a mobilisé près de 100 participants, photo Abibois

Après 3 années de retours d’expérience, il s’avère que les coûts de débardage sont les plus variables d’un chantier à l’autre. Le choix le plus économique pour le GF a été de débarder les bois en grande longueur sur la plate-forme et de faire le déchiquetage en plan fixe. La rémunération du bois souhaitée par le GF est de 18€ par tonne humide produite. C’est un choix assumé que de chercher à valoriser au mieux ce produit qui, sans cela, resterait sur pied et ne participerait ni à une dynamique forestière, ni au développement local d’une énergie renouvelable.

C’est cette partie qu’a ensuite développé Alain RICHARD, gérant de la SCIC Energies Bois Sud Cornouaille qui gère des plateformes d’approvisionnement de chaufferies bois sur un territoire équivalent au quart sud-est du département du Finistère.

La journée s’est ensuite poursuivie autour d’une démonstration de déchiquetage sur la plateforme de stockage du Groupement Forestier de l’Inam, réalisée par la société DANTEC.

Plus d’informations / contacts : CRPF, Nicolas DUVAL, nicolas.duval@crpf.fr // Abibois, Nathalie BRAC, nbrac.energie@abibois.com // Cetef 56, Samuel LE PORT, samuel.leport@morbihan.chambagri.fr  // Cetef 29, Alain COÏC, alain.coic@finistere.chambagri.fr