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Fortum, UPM, Valmet unis pour produire des biocarburants lignocellulosiques

Le processus de pyrolyse intégrée - Cliquer pour agrandir

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L’énergéticien finlandais Fortum, le groupe forestier finlandais UPM et la société finlandaise de technologies et services Valmet unissent leurs forces pour développer une nouvelle technologie pour produire des biocarburants lignocellulosiques avancés,notamment utilisables dans le transport routier ou comme bio-liquide à haute valeur ajoutée. Les partenaires se sont donné comme objectif commun de faire avancer la technologie de pyrolyse catalytique et de commercialiser la solution technologique ainsi développée.

La pyrolyse est considérée comme un des moyens les plus compétitifs pour produire des biocarburants lignocellulosiques et l’un des chemins les plus efficaces pour atteindre les objectifs de 2020 de l’Union européenne en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le projet de développement commun, appelé Lignocat pour carburants lignocellulosiques par pyrolyse catalytique, se déroulera sur 5 ans. Il s’inscrit dans la continuité d’un projet antérieur porté par les partenaires industriels finlandais du consortium en collaboration avec le Centre finlandais de recherche technique VTT et ayant abouti à la commercialisation d’une technique par pyrolyse intégrée, permettant de produire du bio-fioul durable et d’offrir une solution de remplacement au fioul à usage industriel.

Avec ce nouveau projet, le consortium est plus ambitieux : l’objectif est de produire des biocarburants qui pourraient remplacer les carburants fossiles, ouvrant ainsi de nouveaux marchés.

« Nous allons développer plus avant la technique par pyrolyse pour améliorer la qualité du bio-fioul et permettre son raffinage ultérieur, transformant celui-ci en biocarburants adaptés à une utilisation dans les transports ou en d’autres produits intermédiaires. C’est une réelle opportunité pour nous, ouvrant la voie vers de nouveaux processus et produits durables. Nous voyons un grand potentiel dans ce projet et nous réjouissons de poursuivre cette collaboration », déclare Jussi Mantyniemi, directeur Technologie et R&D de Valmet.

La réussite de ce projet permettra aux énergéticiens et acteurs forestiers de se développer et d’investir dans la production de biocarburants avancés.

Selon Petri Kukkoben, vice-président d’UPM, l’expertise d’UPMdans le domaine des biocarburants joue un rôle clé dans ce projet : « Suivant notre stratégie, nous lancerons à Lappeenranta la production de biocarburants à partir de résidus de fabrication de la pâte à papier. Simultanément, nous travaillons à élaborer de nouveaux procédés de fabrication de bio-fioul à partir de biomasse solide. La pyrolyse catalytique est l’une des options prometteuses que nous étudions ».

En augmentant le rendement énergétique de la production de biocarburants avancés, les nouvelles technologies intégrées permettent de tirer toute la valeur de la biomasse.

« Dans la continuité de sa collaboration fructueuse avec ses partenaires de recherche et développement, Fortum est ravi de poursuivre le travail de développement vers des bio-liquides à haute valeur ajoutée. », déclare Jukka Heiskanen, directeur R&D de la division chaleur de Fortum. « Ce projet s’inscrit dans la lignée de notre premier investissement dans la production de bio-fioul à Joensuu, intégrée à notre installation de cogénération, et s’accorde parfaitement avec notre stratégie visant à augmenter l’efficacité et la valeur de nos centrales de cogénération. Ce projet nous offre la possibilité d’explorer de nouvelles opportunités pour nos activités et de nous positionner au sein de la filière de production de biocarburants avancés. »

Le projet LignoCat est financé par l’Agence finlandaise pour la technologie et l’innovation Tekes. Sa réussite ferait émerger un nouveau produit durable sur le marché de l’énergie. Il permettrait de réduire considérablement les émissions de CO2 dans les secteurs du transport et du chauffage, et contribuerait ainsi à l’atteinte des objectifs nationaux et internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le projet créera un réseau de compétences autour du bio-raffinage associant des universités et centres de recherche ainsi que les entreprises du consortium.

Outre la perspective de création d’emplois, les produits finaux pourront avoir un impact positif sur la balance commerciale finlandaise et européenne : le marché cible pour les carburants de transport de deuxième génération s’élèvent en effet à 10 millions de tonnes par an à l’horizon 2020.