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Le développement des cultures énergétiques stagne en Europe

Récote de culture énergétique en Finlande, photo VAPO

Récote de culture énergétique en Finlande, photo VAPO

Le 19 mars 2014 se tenait un atelier de l’AEBIOM à Bruxelles, rassemblant de nombreux acteurs du monde des cultures énergétiques (taillis, miscanthus,…). Le constat n’était pas positif : on assiste actuellement à une stagnation de ces cultures à l’échelle européenne, malgré un contexte favorable : la multiplication des projets de biomasse, essentiellement basés sur les ressources forestières, ainsi qu’un potentiel d’extension important sur des terres inutilisées.

La journée débuta par deux présentations de représentants de la Commission européenne qui sont relatées ci-dessous. Les autres interventions, bien qu’également intéressantes, ne sont pas reprises dans ce compte rendu succinct.

PAC 2014-2020 : le Développement Rural, principal levier pour les cultures énergétiques

Monsieur Andreas Gumbert, de la DG Agriculture, présenta d’abord les dispositions de la nouvelle PAC ciblant les cultures énergétiques. Au sein du premier pilier, les cultures énergétiques sont partiellement soutenues par des mesures de diversification des cultures et surtout par l’inclusion des taillis à courte rotation dans la liste d’aménagements autorisés en Surfaces d’Intérêt Ecologique (SIE).

C’est surtout le deuxième pilier (Développement Rural) qui pourrait stimuler le développement des cultures énergétiques, via le soutien aux bioénergies. Ainsi, l’article 17 a trait aux investissements (dont énergies renouvelables) dans les fermes. L’article 19, au développement, par les agriculteurs, d’activités non agricoles (dont la fourniture d’énergie à des tiers). L’article 20 soutient directement les infrastructures d’énergies renouvelables. Les articles 21 à 26 se concentrent sur la durabilité de l’exploitation forestière. L’article 35, intitulé Coopération, a pour objectif de développer des projets pilote et de démonstration ; pour les énergies renouvelables, l’intérêt est considérable puisque différents acteurs sont amenés à collaborer autour de tels projets (logistique, producteurs, utilisateurs,…). L’article 27, enfin, vise à la mise en place de groupes et d’organisations de producteurs importants dans le cadre du développement de circuits énergétiques courts.

Des objectifs « Climat-Energie » à la hausse en 2030

Ce fut ensuite au tour de Bernd Kuepker, de la DG Energie, de présenter la situation concernant la politique pour le Climat et l’Energie. Monsieur Kuepker a ainsi déclaré que l’Union Européenne était sur la bonne trajectoire pour respecter les engagements de 2020 de réduction des émissions de CO2 et de consommation, ainsi que d’augmentation de consommation de sources d’énergies renouvelables.

Monsieur Kuepker a ensuite présenté quels sont ces objectifs pour 2030. En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, l’objectif de réduction devrait être de 40% en 2030, contre 20% en 2020. En ce qui concerne les sources d’énergies renouvelables, on passerait d’un objectif de 20% de consommation en 2020 à minimum 27% en 2030. Enfin, en ce qui concerne l’efficience énergétique, la décision n’est pas encore prise.

D’après Bernd Kuepker, dans les projections relatives à la production d’énergies renouvelables, les cultures énergétiques constituent clairement le contributeur majeur, confirmant ainsi un potentiel de développement très important. Ces orientations très larges doivent à présent être traduites au niveau régional.

Article de Laurent SOMER – l.somer@valbiom.be dans le ValBiomag d’avril 2014Valbiom

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