Visite à la centrale de cogénération au bois de Rennes
Le 13 décembre, Abibois a organisé une visite de la centrale de cogénération au bois de Rennes, à laquelle plus de 60 personnes ont participé. Cette unité qui produit à la fois de la chaleur et de l’électricité est gérée par Dalkia et approvisionnée par Biomasse et Développement, filiale du groupe. Le plan d’approvisionnement prévoit une consommation annuelle de 117 000 t de bois déchiqueté issus d’un rayon de 100 km autour du site.
C’est en 2008 que Dalkia a répondu à l’appel à projets de grosses puissances en cogénération à partir de bois lancé par la Commission de Régulation des Energies (CRE). Ce dispositif à tarif d’achat bonifié de l’électricité impose un cahier des charges concernant la fourniture de bois. Celui‐ci comprend notamment une ventilation précise de l’origine des produits bois ainsi qu’un rayon d’approvisionnement de 100 kmautour de la centrale. Ayantrépondu à plusieurs appels à projets de la CRE, Dalkia se verra consommer aux alentours de 650 000 t de bois sur 7 régions administratives de France en 2014. Dans l’ouest, 4 projets ont vu le jour ces dernières années: Rennes, Angers, Tours et Orléans.
En Bretagne, 80% de l’approvisionnement se fera par des produits dits forestiers, qui comprennent aussi les déchets verts(pour 20 000 t). Les broyats de palettes et de bois propres représentent 10 à 15% du plan d’approvisionnement,tandis que les connexes de scierie en occuperont 5%. La centrale doit fonctionner à 100 % toute l’année en vue de fournir près de 7% des besoins en électricité de la ville de Rennes. Les livraisons mobiliseront 20 camions parjoursurle site de la Bintinais.
La centrale qui a été mise en service en juin 2013 accepte les produits bois entre 35 et 55% d’humidité sur brut. Des contrôles d’humidité à l’étuve sont systématiquement effectués à la livraison afin de pouvoir établir la facture sur un prix au kilowatt. Lorsqu’un doute est émis sur l’humidité d’un lot, un contrôle plus rapide est fait par la méthode du micro‐onde, avant que la livraison ne commence. (Cette méthode assez fiable, avec moins de 5% d’erreur par rapport à l’étuve, est réalisable par quiconque possède un micro‐onde et une balance)
Les cendres sous foyer (1700 tonnes) collectées seront valorisées en tant que fertilisant dès que les démarches d’homologation du produit auront abouti. Leur épandage sera soumis à arrêté préfectoral. En attendant, ces cendres ainsi que les cendres volantes(500 tonnes)sont enfouies.
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2 réponses
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Comme à Gardanne, une méga installation dans un endroit peu connu pour ses ressources en bois … que va faire le prix de la tonne de copeaux en Bretagne ? Les autres installations alentours vont-elles restées viables ?