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Novozymes, une entreprise véritablement engagée dans le développement durable

Un article de La Financière de l’Échiquier du 8 juin 2012, sous le titre « Les enzymes de Novozymes »

Lorsque l’impulsion vient d’en haut, l’effet d’entraînement est certain. Il en va de même pour la stratégie de développement durable, en particulier lorsqu’elle est portée par un directeur général convaincu.

Steen Risgaard, directeur général de Novozymes, connu pour son implication personnelle au titre de président de WWF au Danemark, a su faire de son groupe, un des leaders mondiaux les plus engagés en faveur du développement durable. Fait notable à son actif : l’atteinte des objectifs environnementaux ambitieux qu’il a fixés pour son groupe conditionne 25% de la part variable de la rémunération des tops managers.

Mais, l’excellente réputation de Novozymes tient également à son activité, illustrant parfaitement le principe d’efficacité énergétique, ou comment « produire plus avec moins ». En effet, les enzymes, extraites de micro-organismes végétaux, peuvent être utilisées pour catalyser biologiquement des réactions chimiques (pour fabriquer des biocarburants de seconde génération par exemple) et ainsi constituer une excellente alternative aux procédés thermochimiques classiques. Que ce soit dans l’alimentation ou les lessives, l’utilisation d’enzymes permet de réduire la quantité d’intrants chimiques mais également la consommation d’énergie et d’eau. De quoi faire de Novozymes, un partenaire de choix pour ses clients, soucieux de réduire à la fois leurs coûts de matières premières et leur empreinte environnementale.

En 2011, Novozymes estime ainsi avoir permis à ses clients d’économiser 45 millions de tonnes de CO2, soit les trois quart des émissions annuelles du Danemark. Et le groupe ne cache pas ses ambitions : d’ici à 2015, il entend leur faire économiser près de 75 millions de tonnes de CO2. Sans compter que ces chiffres n’incluent pas les économies de CO2 liées à la production de biocarburant de 2ème génération. Le groupe préfère en effet se montrer prudent malgré le gigantesque potentiel d’économie anticipé.

Et pourtant, les raisons de se montrer optimistes ne manquent pas. D’abord, les biocarburants de 2ème génération ne proviennent pas de denrées alimentaires contrairement à leurs prédécesseurs. Ensuite, ils requièrent dix fois plus d’enzymes que la génération précédente. Surtout, Novozymes a pris une avance considérable en mobilisant 150 ingénieurs depuis près de dix ans pour lancer un prototype d’enzyme capable de transformer les résidus de végétaux en carburant, à un coût raisonnable. Une perspective particulièrement prometteuse, dans un groupe réellement engagé.

Marie-Ange VERDICKT