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Biométhane et digestats, deux sujets au coeur du développement de la méthanisation

Epandeur de digestat à pendillards, photo Valtra

Le 5 juin 2012, l’association AILE a organisé deux réunions dans le cadre du projet Bio-Methane Regions. Le matin lors du comité consultatif du projet ont été présentées les techniques d’épuration du biogaz brut en biométhane ; la rencontre de l’après-midi traitait des digestats. Ces réunions ont eu un franc succès avec plus de 50 participants.

Le biométhane est l’une des voies de valorisation du biogaz. C’est un gaz équivalent au gaz naturel (ou gaz de ville). Il peut être injecté dans les réseaux de gaz naturel et utilisé en gaz véhicule sous forme de bio-GNV. Cette valorisation est émergente en France, certains de nos voisins européens ayant déjà mis en place et développé cette valorisation. Il est donc nécessaire d’échanger entre pays européens sur le biométhane, c’est tout l’intérêt du projet Bio-Methane Regions, qui regroupe 15 partenaires de 11 pays, dont 2 français (Rhônalpénergie-Environnement à Lyon et AILE) et 2 universités (Glomorgan au Pays de Galles et TUV d’Autriche).

Une épuration est nécessaire pour passer de 50-60 % de méthane dans le biogaz brut à plus de 95 % de méthane dans le biométhane. Il existe différents procédés pour y arriver, répertoriés dans une revue réalisée par l’université technique de Vienne et présentés par Gaëlle Le Guen, de AILE. La présentation a suscité un vif intérêt et fut suivie d’interventions d’entreprises françaises qui proposent ces technologies, à savoir Air-Liquid, MT-Energie et Verde-Mobil (pour son partenaire Xebec).

La méthanisation permet la production de biogaz, l’énergie renouvelable, et de digestat, la matière en sortie de digestion. Le digestat est une source de matière organique et d’éléments fertilisants intéressants pour les cultures. Il peut être épandu sur les terres agricoles, ou dans le cas où l’épandage est impossible à proximité de l’installation, des traitements peuvent être mis en place pour obtenir des produits plus secs, exportables. A ce jour, le digestat ne bénéficie d’aucune norme ou homologation, et doit être géré dans le cadre d’un plan d’épandage.

Le sujet du digestat était au coeur de l’après-midi qui fut riche en interventions, Patrick Dabert de l’IRSTEA (ex-Cemagref) a présenté le projet DIVA, projet ANR BioEnergies 2010 sur la caractérisation de digestats et leur valorisation. Bertrand Decoopman, de la Chambre d’agriculture de Bretagne, a présenté les résultats des essais agronomiques avec des digestats. Enfin, Sophie Merle de AILE a abordé le projet Valdipro, projet Casdar sur la valorisation des digestats en tant que produits fertilisants dont l’objet est d’accompagner les agriculteurs méthaniseurs vers la mise sur le marché de leur digestats.

Ces réunions ont été organisées par AILE qui anime le Plan Biogaz Bretagne-Pays de la Loire, plan d’animation interrégionale financé par l’Ademe et les deux Régions. Le Plan Biogaz a pour mission de contribuer au développement de la filière ; avec notamment l’accompagnement des porteurs de projet agricoles, à la ferme ou multi partenariaux, de l’idée à la réalisation et au delà.

Pour plus d’informations

  • sur Bio-Methane Regions, Gaëlle Le Guen, 02 40 16 36 22 – gaelle.le-guen@aile.asso.fr
  • page dédiée au projet sur le site de AILE : www.aile.asso.fr
  • Valdipro, contacter Sophie Merle – sophie.merle@aile.asso.fr